Weekend à Pommiers .
Actualité publiée le 31/10/2023
Ce weekend comme toutes les années à la même époque se déroulait le rallye des Cévennes sur les deux jours . André le vrai patron et ses " associés " de Saint Laurent le minier les frères Dubois , Julien de Saint Bresson , tous savent où vont passer ces bolides à fond la caisse , sur quelles routes et quand . Donc ils adaptent la battue du samedi , puis celle du dimanche . Samedi battue à Saint Laurent , en attaquant en plus sur le dessus de la "montagne" , tout en haut . Charly me donne la direction que je dois suivre le long du chemin et je démarre avec la dizaine de chiens du jour . Je dois longer à 100 ou 200 mètres du chemin jusqu'à l'une des listes de postiers qui est à 7 ou 800 mètres devant , traverser la ligne , continuer encore 5 ou 600 mètres , et revenir . Ok , le programme me plait , mais à peine rentré de 100 mètres en obliquant dans la bonne direction j'entends Sultan en bonne compagnie démarrer , quasiment dans mon dos ... Tout le monde a embrayé derrière , suis bien obligé de suivre , ça file en retour . Une grosse demie heure après je suis arrivé en haut d'un ravin vraiment pentu , la base du Garmin me donne les dix chiens dans un hectare pas très fourré mais très pentu , avec une remontée en face bien aussi raide à moins de 150 mètres , si j'en vois monter un en face ça va lui faire drôle ... Peut être une demie heure de plus et je laisse faire les chiens , ça ne bouge pas trop , ça n'a pas filé donc il ou ils sont par là , forcément pas bien loin . Le ou les sangliers savent bien ce qui se passe , j'en suis à me demander si je ne fabule pas quand toute l'équipe remonte d'où elle vient après un décollage pas loin d'être tonitruant . Moins d'une minute après tout est retourné d'où nous venons , je commence à remonter la haut quand je m'aperçois que l'un de mes chiens , Raven mon kopov jappe au ferme peut être 100 mètres plus bas . Je me rapproche vite parce qu'il est plus facile de monter que de descendre , je l'ai à moins de 50 mètres en dessous mais c'est assez fourré et je ne vois rien , il doit m'entendre arriver parce que ça glisse à la descente , 4 ou 5 ou 8 fois , je suis maintenant tout en bas et je n'arrête de descendre que quand le Raven arrête le ferme . Pas longtemps , il doit le voir pour le japper comme ça , pas moi , mais ça va venir . Je suis maintenant à une quinzaine de mètres , l'ai entrevu et Raven a essayé de l'attraper , par le nez , un sanglier de moins de 40 kilos qui doit être blessé pour rester comme ça . Encore trois minutes et alors que c'est de plus en plus fourré , avec de la salsepareille en pagaille , une paire de munsters déjà revenus s'en mêlent et me l'attrapent . Je laisse la carabine et trois mètres plus bas lui saute sur le dos parce qu'il est tenu , le couche pour qu'il arrête de mettre de grands coups de tête comme ça . Suis assis dessus , Sherlock et Raven le tiennent par la tronche , trêve de plaisanterie je dois vite le daguer et machinalement je cherche la dague en travers devant mon ceinturon . Merde , je l'ai oubliée , première fois de l'année mais c'est un fait , je n'ai que le Victorinox qui ne me quitte jamais pour le faire , ça va aller , heureusement qu'il ne fait pas 80 kilos , quel con ! J'ai déjà fait ça sur un un peu plus petit tenu par le nez par Dara , je me rappelle , il y a au moins dix ou douze ans sur le Larzac , ouverture , entrée derrière la patte , toute la petite lame et la moitié du manche la dedans , haut bas de façon à sectionner le maximum de tuyauterie , c'est fini ...
Quand j'ai commencé à descendre sur ce ferme j'étais déjà au moins 4 ou 500 mètres en bas du postier du haut , de près du chemin . Avec ce que j'ai descendu il est impossible de le remonter même si ça n'est pas un monstre , heureusement , il doit faire un peu moins de 40 kilos , joli petit mâle blessé , la patte qui ne tient plus que par la peau à dix centimètres au dessus du sabot d'une patte arrière . Obligé de le sortir par en bas , direction Gornies . Je vois en bas des bords de champs étroits , il doit y avoir un accès en voiture , obligé . Mais à 4 ou 500 mètres en bas , en dessous . De toutes façons pas d'alternative , je descends aussi vite que possible en suivant des sentiers de bêtes , en longeant les endroits les plus commodes , sans trop me rapprocher du bas du ravin , et moins d'une demie heure après je vois en bas des buis dans lesquels j'en bave carrément un semblant de chemin . Arrivé dessus je le suis sur deux cent mètres et arrive à une espèce de porche de pierres , laisse le sanglier à l'ombre au pied des pierres , prends une photo et l'envoie à Claude l'un des deux frères natifs du coin en leur disant que j'ai sorti un sanglier là , qu'il faudra aller le chercher à la fin , que je remonte en faire courir d'autres .
Charly qui a reçu aussi la photo et qui reconnait l'endroit me dit que je suis 4 kilomètres chez les voisins , je lui explique que je n'ai pas commis d'infraction parce que je n'ai fait qu'abréger les souffrances d'un animal vraiment blessé , ce qui est vrai , l'équivalent d'une recherche au sang ...
Remontée sur le dessus , je perds en cours de route à nouveau tout ou partie de l'effectif parce que ça relève , en repassant à 100 mètres de l'endroit d'où tout à l'heure nous n'arrivions pas à les faire démarrer , puis à 3 ou 400 mètres de la voiture . Mon téléphone sonne , Didier le lozérien truficulteur , nouveau dans l'équipe , recruté par mes soins me dit qu'il vient de tuer un sanglier à mes chiens , qu'il y a l'Italien ( Sultan ) , un ou une kopov et la petite italienne gueularde ( Tina ) , qu'ils sont repartis ... Très bien . Je fais les dernières centaines de mètres et à moins de 100 mètres de la remorque à nouveau un ferme , démarrage , Mandy part d'un côté avec du monde , un joli sanglier me passe en travers à fond les gamelles à 10 mètres , je l'entrevois et lui envoie une balle , ne le vois plus , il y est , non je l'entrevois à nouveau à 20 mètres plus bas . Raven est derrière avec sa grosse voix , s'il est touché ce sera vite vu , mais non , le chien le suit en le menant bien mais sans fournir beaucoup , fait 6 ou 700 mètres sans s'arrêter , il n'a rien , tant mieux . Ne me serais pas vu redescendre là tout en bas ...
Il est 21 heures et je suis toujours dans ce travers parce que parmi les chiens du jour étaient deux jeunes , Titan le munster et Tarek le kopov , qui sont restés pris dans des roches qu'ils n'ont pas réussi à franchir pour remonter et rejoindre les autres sur le dessus . Heureusement l'endroit correspond quasiment à celui où il a fallu aller récupérer le sanglier , les locaux ont réussi à récupérer la clé permettant d'ouvrir le cadenas qui ferme le portail DU chemin qui vient jusqu'à ce porche . Récupération du sanglier par les uns , des chiens par les autres ( Charly , André puis Fabien et moi ) , heureusement qu'on a réussi à récupérer cette clé . Toujours est il que la finale de la coupe du Monde de rugby en France s'est déroulée sans nous , Fabien ayant été obligé de remonter avec sa frontale pour récupérer une chienne à 140 mètres au dessus , à côté mais DEUX falaises de plusieurs dizaines de mètres plus haut . Heureusement qu'on est jeunes ... Et surtout heureusement que Fabien avait été moins con que moi et qu'il n'avait pas oublié sa frontale à la maison , merci à lui .
Le dimanche moins de monde , chasse sous les postes à pigeons sur Pommiers , je démarre du dessus de l'ancien mas de Patrick et fais le dessus . il manque la moitié des postiers , certains tiennent trois postes , on verra bien . Les chiens fatigués font ce qu'ils peuvent , j'ai renforcé le groupe avec Lascar , laissé au repos la gueularde , Titan et sa soeur . Nous levons plusieurs fois , faisons tirer entre autres un petitou de 15 kilos qu'André croit avoir manqué mais auquel il a en fait cassé le dessus du nez , mes énervés l'attrapent et le démontent littéralement 150 mètres plus loin . Les courants et les chiens de Julien et des autres font finalement tirer des sangliers sur plusieurs endroits aussi , Décoré c'est son nom en tue 4 , trois petits et une jolie , enfin bref au final il y a en comptant le petit d'André que j'ai descendu sur plusieurs centaines de mètres jusqu'au chemin 9 sangliers au tableau .
La photo est celle de ce " porche " , de cette ruine au pied de laquelle , à gauche j'ai mis à l'ombre ce sanglier samedi , au bout de mon périple . En règle parce que c'était un blessé après lequel j'ai couru jusque quelques centaines de mètres au dessus , ne faisant que mon devoir , que ce que j'étais bien obligé de faire en suivant ce sacré Raven . Mais c'est vrai surement plus d'un kilomètre en dehors de ce que nous chassions sur le dessus . J'ai dans ma vie professionnelle de prof " titulaire remplaçant " , itinérant , été souvent amené à sortir de la zone théorique , parce que " les nécessités du service peuvent amener l'administration à ..." . Même chose à la chasse , le bon sens heureusement n'ayant encore pas disparu complétement dans ce domaine qui nous tient à coeur .
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Quand j'ai commencé à descendre sur ce ferme j'étais déjà au moins 4 ou 500 mètres en bas du postier du haut , de près du chemin . Avec ce que j'ai descendu il est impossible de le remonter même si ça n'est pas un monstre , heureusement , il doit faire un peu moins de 40 kilos , joli petit mâle blessé , la patte qui ne tient plus que par la peau à dix centimètres au dessus du sabot d'une patte arrière . Obligé de le sortir par en bas , direction Gornies . Je vois en bas des bords de champs étroits , il doit y avoir un accès en voiture , obligé . Mais à 4 ou 500 mètres en bas , en dessous . De toutes façons pas d'alternative , je descends aussi vite que possible en suivant des sentiers de bêtes , en longeant les endroits les plus commodes , sans trop me rapprocher du bas du ravin , et moins d'une demie heure après je vois en bas des buis dans lesquels j'en bave carrément un semblant de chemin . Arrivé dessus je le suis sur deux cent mètres et arrive à une espèce de porche de pierres , laisse le sanglier à l'ombre au pied des pierres , prends une photo et l'envoie à Claude l'un des deux frères natifs du coin en leur disant que j'ai sorti un sanglier là , qu'il faudra aller le chercher à la fin , que je remonte en faire courir d'autres .
Charly qui a reçu aussi la photo et qui reconnait l'endroit me dit que je suis 4 kilomètres chez les voisins , je lui explique que je n'ai pas commis d'infraction parce que je n'ai fait qu'abréger les souffrances d'un animal vraiment blessé , ce qui est vrai , l'équivalent d'une recherche au sang ...
Remontée sur le dessus , je perds en cours de route à nouveau tout ou partie de l'effectif parce que ça relève , en repassant à 100 mètres de l'endroit d'où tout à l'heure nous n'arrivions pas à les faire démarrer , puis à 3 ou 400 mètres de la voiture . Mon téléphone sonne , Didier le lozérien truficulteur , nouveau dans l'équipe , recruté par mes soins me dit qu'il vient de tuer un sanglier à mes chiens , qu'il y a l'Italien ( Sultan ) , un ou une kopov et la petite italienne gueularde ( Tina ) , qu'ils sont repartis ... Très bien . Je fais les dernières centaines de mètres et à moins de 100 mètres de la remorque à nouveau un ferme , démarrage , Mandy part d'un côté avec du monde , un joli sanglier me passe en travers à fond les gamelles à 10 mètres , je l'entrevois et lui envoie une balle , ne le vois plus , il y est , non je l'entrevois à nouveau à 20 mètres plus bas . Raven est derrière avec sa grosse voix , s'il est touché ce sera vite vu , mais non , le chien le suit en le menant bien mais sans fournir beaucoup , fait 6 ou 700 mètres sans s'arrêter , il n'a rien , tant mieux . Ne me serais pas vu redescendre là tout en bas ...
Il est 21 heures et je suis toujours dans ce travers parce que parmi les chiens du jour étaient deux jeunes , Titan le munster et Tarek le kopov , qui sont restés pris dans des roches qu'ils n'ont pas réussi à franchir pour remonter et rejoindre les autres sur le dessus . Heureusement l'endroit correspond quasiment à celui où il a fallu aller récupérer le sanglier , les locaux ont réussi à récupérer la clé permettant d'ouvrir le cadenas qui ferme le portail DU chemin qui vient jusqu'à ce porche . Récupération du sanglier par les uns , des chiens par les autres ( Charly , André puis Fabien et moi ) , heureusement qu'on a réussi à récupérer cette clé . Toujours est il que la finale de la coupe du Monde de rugby en France s'est déroulée sans nous , Fabien ayant été obligé de remonter avec sa frontale pour récupérer une chienne à 140 mètres au dessus , à côté mais DEUX falaises de plusieurs dizaines de mètres plus haut . Heureusement qu'on est jeunes ... Et surtout heureusement que Fabien avait été moins con que moi et qu'il n'avait pas oublié sa frontale à la maison , merci à lui .
Le dimanche moins de monde , chasse sous les postes à pigeons sur Pommiers , je démarre du dessus de l'ancien mas de Patrick et fais le dessus . il manque la moitié des postiers , certains tiennent trois postes , on verra bien . Les chiens fatigués font ce qu'ils peuvent , j'ai renforcé le groupe avec Lascar , laissé au repos la gueularde , Titan et sa soeur . Nous levons plusieurs fois , faisons tirer entre autres un petitou de 15 kilos qu'André croit avoir manqué mais auquel il a en fait cassé le dessus du nez , mes énervés l'attrapent et le démontent littéralement 150 mètres plus loin . Les courants et les chiens de Julien et des autres font finalement tirer des sangliers sur plusieurs endroits aussi , Décoré c'est son nom en tue 4 , trois petits et une jolie , enfin bref au final il y a en comptant le petit d'André que j'ai descendu sur plusieurs centaines de mètres jusqu'au chemin 9 sangliers au tableau .
La photo est celle de ce " porche " , de cette ruine au pied de laquelle , à gauche j'ai mis à l'ombre ce sanglier samedi , au bout de mon périple . En règle parce que c'était un blessé après lequel j'ai couru jusque quelques centaines de mètres au dessus , ne faisant que mon devoir , que ce que j'étais bien obligé de faire en suivant ce sacré Raven . Mais c'est vrai surement plus d'un kilomètre en dehors de ce que nous chassions sur le dessus . J'ai dans ma vie professionnelle de prof " titulaire remplaçant " , itinérant , été souvent amené à sortir de la zone théorique , parce que " les nécessités du service peuvent amener l'administration à ..." . Même chose à la chasse , le bon sens heureusement n'ayant encore pas disparu complétement dans ce domaine qui nous tient à coeur .