De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Weekend " spécial " ...

Actualité publiée le 04/10/2021
        Arrivé vendredi soir sur place de façon à ne pas être obligé de partir deux heures avant le jour de chez moi , j'ai constaté que malgré la météo quasi estivale du samedi , la météo agricole nous prévoyait des pluies terribles le lendemain . Nous savions tous que nous ne chasserions pas le dimanche ... Nous sommes allés au dessus du Vigan sur un secteur , Paillerols , sur lequel les sangliers posent problème , à ras des maisons . Il ne s 'agissait pas d'une battue administrative , le louvetier n'était pas là mais nous sommes intervenus , moi en tous cas , sur des secteurs , sous la route en plusieurs endroits , où les maisons n'étaient pas loin . Les habitants des quartiers en question en grande majorité sont tout contents de voir , d'entendre les chasseurs essayer de s'occuper de ces sangliers qui les emmerdent bien ( oh là là , tuez les tous ! ) et comme grosso modo les distances de sécurité sont respectées , que quand ça tire en général c'est assez loin sur des lignes bien étudiées par le chef qui connait tout ce coin mieux que le fond de sa poche  , tout est pour le mieux .

        Je suis descendu avec l'équipe au grand complet ( 4 kopovs et Lascar , 5 munsters dont deux jeunes femelles ) dans un talus sous un chemin goudronné sur lequel André était chargé dans le début de tuer ce qui traverserait . A moins de cent mètres de la remorque c'est à dire tout de suite ça s 'est mis à chasser sous moi , deux traversiers plus bas , alors que j'étais encore dans les épines à quatre pattes en train de me dire que si je cherchais un morceau de clair pour éventuellement en tirer un ce serait mieux , un gros m'est passé à moins de deux mètres en un éclair . Suivi sur dix mètres par les munsters , pendant que Lascar et les kopovs en emmenaient d'autres plus bas ... Attention ! Mais ce beau avant de monter le talus 50 mètres plus haut a du se méfier , a senti l'André et a disparu en longeant le chemin  . Moins de 5 minutes après j'avais récupéré les munsters , j'essayais de curer le coin d'où tout ces sangliers étaient partis , pour voir si des fois il en serait resté un mais sans succès . Encore une demie heure , même pas et les chiens noirs revenus , après avoir rentré dans la remorque les jeunes munsters et kopov j'ai refait tout le parcours . Rien relevé , même avec Lascar dans l'équipe , température estivale , chaleur , pas moyen de retrouver même ce gros qui d'après André n'est pas sorti parce que c'était posté au bout ...

         Sans doute parce que tout le monde sait que ça ne chassera pas le lendemain pour raisons météorologiques , nous avons au lieu d'arrêter autour de midi au vu de la chaleur attaqué encore un endroit très fourré , sur lequel là encore André se tenait au dessus sur le chemin . Des fourrés très fréquentés c'est visible , par endroits on se croirait au parc , des sangliers vivent là tout près des maisons . Je suis à cent mètres sous la route quand André me dit que je suis trop bas . Je ne monte pas tout de suite parce que je laisse travailler mes chiens plus bas , remonterai vers lui ensuite faire les fourrés juste sous le chemin , mais en fait il me dit de remonter parce qu'il vient juste d 'en entendre arriver un gros qui monte vers lui , poussé par trois courants . Il vient juste d'entendre les trois chiens courants se faire refouler ( pim pam poum , en quelques secondes ) , donc il aimerait bien que je remonte avec mes chiens qui seront plus aptes à faire le ferme ... Moins de dix minutes après ( mais il doit être 14 heures passées , il fait chaud vraiment ) parce que j'ai compris ce qui se passe , j'arrive . J'ai avec moi Lascar et les trois femelles kopovs , le reste est dans la remorque . Des grandes ronces de plus de deux mètres de haut , ça s 'est passé il y a moins d'un quart d'heure , dans les dix mètres entre moi et le chemin . Rien , ça ne jappe pas , pas plus quand je traverse ( avec l'équipement et le savoir faire , je peux passer partout , pantalon gilet et gants FPConcept , avec l'habitude en se servant de la carabine pour écraser les ronces serrées c'est incroyable de voir où on peut passer ) jusqu'à me trouver avec les chiens sous moi à moins de deux ou trois mètres de l'endroit où ça s 'est passé . Il a filé , sans que son départ ne soit entendu , a du partir le long du traversier et ensuite se déplacer sur des portions herbeuses , mystère ... Sans doute d'après moi au moment même ou André qui venait de l'entendre devant lui à 5 mètres virer les courants me gueulait de monter , que j'étais trop bas . Impossible de le retrouver , envolé . Je ressors à ma remorque , appelle mon voisin Bernard qui a dans la première attaque blessé un petit sanglier qui a crié , que je  voudrais bien ensuite essayer de retrouver . Rendez vous pris au téléphone avec lui dès la fin de traque décidée , je l'attends à l'entrée du Vigan . Il est 16 heures , j'étais aux chiens avant 9 heures , c'est la première vraie grosse séance , avec plus de 7 heures de suite à monter descendre écraser les ronces etc ... Pour me reposer , je vais suivre Polka ma Hanovre derrière ce sanglier . Il a gueulé , tiré à moins de 20 mètres à la 9.3/62 , plein travers . Guère de sang , avec un sanglier de moins de 20 kilos traversé il y aurait du sang partout , celui là a été ébréché , s'est fait enlever un morceau , pas gros sur le dessus ou au bout d'une patte c'est sur . Polka me le suit en longe sur pas loin de 500 mètres , mais dans une direction inverse de celle dans laquelle Bernard l'a vu partir . Il en a blessé deux ? J'espère , parce que celui là n'a pas grand chose . Retour au départ , je cherche à faire partir Polka dans la direction indiquée par Bernard mais impossible , pas de sang du tout d'ailleurs , il n'y a eu qu'un blessé , ébréché , tant mieux pour lui . Au final 5 sangliers quand même au tableau , pas mal au vu du temps , toujours trop chaud , vivement que le vrai " temps de chasse " revienne .

         Dimanche matin , après avoir eu au téléphone l'ami Pascal qui était resté dormir à Pommiers avant de rentrer chez lui dans l'aveyron , et avoir eu la confirmation  qu'effectivement ça pleuvait , que c'était inchassable , j'ai eu un coup de fil pour une recherche , un sanglier , gros , blessé le matin à Nant . Je me suis débrouillé pour y être avec Polka et Lascar en voltigeur au cas où dès 13h30 , parce que je savais que la météo ... Nous avons avec Polka pisté plusieurs kilomètres derrière ce gros , vu par le tireur avec tout l'arrière du cuissot rouge , mais probablement pas d 'os cassé . Il ne s'est jamais arrêté , a fait quasi tout le tour de la petite montagne escarpée , versants très raides , avons fini sous la pluie presque battante donc vraiment rincés . Pas moyen de le rattraper , de le relever , ce qui avec Lascar se termine en général bien , blessure pas mortelle et pas assez invalidante pour qu'il en soit autrement ...

        Donc au bout du compte un weekend " spécial " , au cours duquel j'ai eu la sensation que la forme était malgré mon âge quasi canonique en train de revenir quand même , que ça commençait à venir . Mais où nous n'avons vraiment chassé qu'un jour sur les deux , les chiens ont du se demander ce qui arrivait . Cette semaine ils vont se demander encore ce qui leur arrive parce qu'il y aura quasi deux weekends dans la semaine . Nous allons chasser le mercredi à Pommiers , et le jeudi au Landre , juste à côté donc dormir là bas le mercredi soir . Puis revenir , passer le vendredi à Liaucous , pour encore le weekend , le vrai , à Pommiers . Dure semaine pour les chiens , il va falloir jongler , mais pour eux aussi la forme commence à venir . Pour moi , tant que ça tient comme ça , on ne va pas se plaindre ...
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