Retour de pêche en Espagne , le bilan .
Actualité publiée le 05/06/2024
J'ai passé dans mes jeunes années , disons jusqu'à mes 23 ou 24 ans , avant de démarrer la boxe en rentrant à l'UEREPS de Lyon , plus de temps que ce que les gens "normaux " peuvent imaginer à la pêche , avec sur la fin dans 90% des cas un fouet à la main . Mon tempérament de fou passionné avait trouvé dans ce domaine , ce " milieu " , de quoi se régaler , j'y passais TOUT le temps libre qui m'était donné , en dehors des moments où j'étais à la chasse . Par exemple , pour vous donner une idée de ce que ça peut donner , en hiver , vacances de Noel ou de février , par beau temps ensoleillé je montais sur la mobylette Bleue et avec le waders en plastique de pauvre je faisais les kilomètres pour aller pêcher dans " les Iles du Rhône " , en face de Neyron , le long du chemin de halage . Je connaissais un endroit où ça traversait , je pêchais à vue autour de midi les quelques gobages dans très peu d'eau des poissons blancs pas très actifs , j'ai souvenir d'avoir pris et bien sur remis une ou deux truites , un ou deux ombres , parce qu'il n'y avait que cette deuxième catégorie d'ouverte . Je rentrais bien sur trop tard , gelé parce que pas de protections ni de poignées chauffantes sur la bleue , mais conscient d'avoir appris , compris pas mal de choses sur les poissons , les façons de poser qui marchent le mieux , etc . Je viens de regarder sur Viamichelin , ça fait 14 bornes aller , autant au retour , par grand froid hivernal , pour aller se mettre à genoux dans les bords de rivière dans l'eau glacée , il fallait vraiment être fou passionné ... Mais bon , entre ça et le fait dans la cour chez mes parents de passer du temps à mettre la mouche en coup droit comme en revers dans le couvercle de poubelle devenu cible , le fait les jeudis soirs tout l'hiver d'aller " taper des cibles " au lancer 7.5gr ou au fouet avec les champions lyonnais du Casting (Daubry a été Champion du Monde , Roger Gentelet , Raymond Dumas et son fils de mon âge , Marchandeau et d'autres , il y avait de vrais compétiteurs ) j'ai très rapidement fait partie de ceux qui maitrisaient vraiment la canne à mouche . Comme j'associais à ces performances de lanceur de haut niveau le fait de passer mon temps au bord des eaux diverses , on ne peut plus passionnément et avec un instinct de prédation haut de gamme , je suis devenu le jeune qui prend du poisson quand tout le monde s'en voit pour ne pas être bredouille . J'ai rempli les paniers des copains régulièrement , parce que je maitrisais des techniques dont beaucoup ne connaissaient rien et qu'il est vrai que même si les anciens se plaignaient qu'il n'y avait plus de poissons , il y en avait encore pas mal ...
C'est à cette époque , en pleine bourre , que j'ai connu Yves celui avec lequel je viens de passer ces quelques jours sur la rivière Ter en Espagne . Nous avons à cette époque fait pas mal de sorties , j'ai plusieurs fois éhontément rempli nos deux paniers dans des conditions particulières dans lesquelles le fait de maitriser comme peu de gens la nymphe à vue permettait de sortir de l'ordinaire . Yves a depuis toute sa vie progressé , patron d'entreprise très performant il n'a jamais lâché l'affaire et n'a plus rien à voir avec celui qu'il était à l'époque... Il s'est offert des pêches exotiques , Tarpons , carangues , bonefish , dorades coryphènes , en passant par ces pratiques différentes il a progressé c'est evident même si ça n'a rien à voir avec ce qui est nécessaire pour prendre une truite compliquée de chez nous . Ou de chez les Ibères ... En passant toutes ces heures à manier dans des tas de contextes différents des cannes à mouche , des fouets , il a appris pas mal de choses , un peu comme j'avais fait il y a 40 ans en passant tout mon temps à faire la même chose aux iles du Rhône en plein hiver ...
Cette rivière Ter est bizarre , on a affaire à des poissons souvent gros ( Yves et moi avons tenu tous les jours des poissons de plus du kilo , voire beaucoup plus ...) qui se laissent pêcher , s'alimentant parfois sous nos yeux sans arrêt . Le genre de poisson que je qualifiais dans mes jeunes années de suicidaire , qui était " pendu " sauf erreur , accident , dans les deux ou trois premiers posés . Mais là , j'ai eu beau changer de mouche plusieurs fois , diminuer le calibre de la pointe , il y a des poissons que je n'ai pas pu faire monter , jamais ! Même en 10 centièmes . La plupart de ces séances se sont terminées en 10 , d'ailleurs , et quand l'un des ferrrages s'est avéré positif , truite pendue , en règle générale elle a fini par me casser , se tailler avec ma mouche . Parce que dans un environnement pareil , on ne tient pas une grosse truite de plus de deux kilos en 10 centièmes . Sur de grandes gravières assez propres , pourquoi pas ? Mais là , c'est quasi mission impossible avec ces bordures encombrées , ces ilots recouverts de végétation , ces branches mortes en pas mal d'endroits . Le guide Jordi ( l'un des meilleurs moucheurs de compétition espagnols , multiples participations aux championnats du Monde ) rigolait dans son mauvais français en mimant le fait qu'on avait l'impression de tenir " un camion " , c'est un peu ça ... Pas très nerveuses , mais qui font comme elles veulent . Quand elles veulent . Le premier jour , je pêchais depuis l'endroit où est Yves sur la photo . J'ai ferré une grosse pas loin du bord en face de lui , qui est montée , partie sur la droite , passée à ras le bord vers le haut , a fini par casser ce 10 centièmes quand elle a pris de la vitesse après être passée dans les herbes et les branches . Le dernier jour en pêchant quinze mètres plus bas j'ai touché le même genre de bestiau qui est remontée mais est passée sur la droite de l'ile herbeuse que vous voyez sur la droite de la photo , après avoir fait le tour à gauche du petit ilot en bas du gros . Donc le temps que j'arrive sans maintenir de forte tension pour que ça ne pète pas , elle était remontée de dix mètres et avait cassé le 10 centièmes quand même . Yves peu de temps après la photo a gueulé que c'était pendu , la sienne est remontée tout près de lui , et est passée entre deux rochers entre lesquels était coincée une branche inquiétante . Il a voulu l'en empêcher et ça a bien sur cassé . Problème insoluble ou pas loin ... C'est pour ça que je suis bien content d'avoir pu en sortir une de façon à pouvoir faire quand même de belles photos . Du premier au dernier jour sur la rivière Ter j'ai tenu des poissons de plusieurs kilos , dans des diamètres de fil très fins , sinon elles ne prenaient pas mes mouches , et je les ai toutes perdues , après une casse , sauf une , celle de la photo ... Yves a pris , sorti le premier jour comme moi , en compagnie de Jordi le guide une très belle arc en ciel ( sur la Ter ces truites là ont été rajoutées il y a plusieurs décennies et se reproduisent ) , mais n'a comme moi pas pu sortir les grosses qu'il a réussi à piquer . Chaque jour j'ai piqué même si ça a été souvent très difficile plusieurs poissons de plusieurs kilos ( à partir de deux ou peut dire plusieurs ) mais sans pouvoir les amener à l'épuisette . On reviendra surement , mais il faudra essayer de faire évoluer ça . Pêche à l'arbalète de près , en nymphe à vue , en 14 voire plus , après avoir localisé un bestiau ? J'y réfléchis déjà ...
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C'est à cette époque , en pleine bourre , que j'ai connu Yves celui avec lequel je viens de passer ces quelques jours sur la rivière Ter en Espagne . Nous avons à cette époque fait pas mal de sorties , j'ai plusieurs fois éhontément rempli nos deux paniers dans des conditions particulières dans lesquelles le fait de maitriser comme peu de gens la nymphe à vue permettait de sortir de l'ordinaire . Yves a depuis toute sa vie progressé , patron d'entreprise très performant il n'a jamais lâché l'affaire et n'a plus rien à voir avec celui qu'il était à l'époque... Il s'est offert des pêches exotiques , Tarpons , carangues , bonefish , dorades coryphènes , en passant par ces pratiques différentes il a progressé c'est evident même si ça n'a rien à voir avec ce qui est nécessaire pour prendre une truite compliquée de chez nous . Ou de chez les Ibères ... En passant toutes ces heures à manier dans des tas de contextes différents des cannes à mouche , des fouets , il a appris pas mal de choses , un peu comme j'avais fait il y a 40 ans en passant tout mon temps à faire la même chose aux iles du Rhône en plein hiver ...
Cette rivière Ter est bizarre , on a affaire à des poissons souvent gros ( Yves et moi avons tenu tous les jours des poissons de plus du kilo , voire beaucoup plus ...) qui se laissent pêcher , s'alimentant parfois sous nos yeux sans arrêt . Le genre de poisson que je qualifiais dans mes jeunes années de suicidaire , qui était " pendu " sauf erreur , accident , dans les deux ou trois premiers posés . Mais là , j'ai eu beau changer de mouche plusieurs fois , diminuer le calibre de la pointe , il y a des poissons que je n'ai pas pu faire monter , jamais ! Même en 10 centièmes . La plupart de ces séances se sont terminées en 10 , d'ailleurs , et quand l'un des ferrrages s'est avéré positif , truite pendue , en règle générale elle a fini par me casser , se tailler avec ma mouche . Parce que dans un environnement pareil , on ne tient pas une grosse truite de plus de deux kilos en 10 centièmes . Sur de grandes gravières assez propres , pourquoi pas ? Mais là , c'est quasi mission impossible avec ces bordures encombrées , ces ilots recouverts de végétation , ces branches mortes en pas mal d'endroits . Le guide Jordi ( l'un des meilleurs moucheurs de compétition espagnols , multiples participations aux championnats du Monde ) rigolait dans son mauvais français en mimant le fait qu'on avait l'impression de tenir " un camion " , c'est un peu ça ... Pas très nerveuses , mais qui font comme elles veulent . Quand elles veulent . Le premier jour , je pêchais depuis l'endroit où est Yves sur la photo . J'ai ferré une grosse pas loin du bord en face de lui , qui est montée , partie sur la droite , passée à ras le bord vers le haut , a fini par casser ce 10 centièmes quand elle a pris de la vitesse après être passée dans les herbes et les branches . Le dernier jour en pêchant quinze mètres plus bas j'ai touché le même genre de bestiau qui est remontée mais est passée sur la droite de l'ile herbeuse que vous voyez sur la droite de la photo , après avoir fait le tour à gauche du petit ilot en bas du gros . Donc le temps que j'arrive sans maintenir de forte tension pour que ça ne pète pas , elle était remontée de dix mètres et avait cassé le 10 centièmes quand même . Yves peu de temps après la photo a gueulé que c'était pendu , la sienne est remontée tout près de lui , et est passée entre deux rochers entre lesquels était coincée une branche inquiétante . Il a voulu l'en empêcher et ça a bien sur cassé . Problème insoluble ou pas loin ... C'est pour ça que je suis bien content d'avoir pu en sortir une de façon à pouvoir faire quand même de belles photos . Du premier au dernier jour sur la rivière Ter j'ai tenu des poissons de plusieurs kilos , dans des diamètres de fil très fins , sinon elles ne prenaient pas mes mouches , et je les ai toutes perdues , après une casse , sauf une , celle de la photo ... Yves a pris , sorti le premier jour comme moi , en compagnie de Jordi le guide une très belle arc en ciel ( sur la Ter ces truites là ont été rajoutées il y a plusieurs décennies et se reproduisent ) , mais n'a comme moi pas pu sortir les grosses qu'il a réussi à piquer . Chaque jour j'ai piqué même si ça a été souvent très difficile plusieurs poissons de plusieurs kilos ( à partir de deux ou peut dire plusieurs ) mais sans pouvoir les amener à l'épuisette . On reviendra surement , mais il faudra essayer de faire évoluer ça . Pêche à l'arbalète de près , en nymphe à vue , en 14 voire plus , après avoir localisé un bestiau ? J'y réfléchis déjà ...