On prend des leçons à tout âge ...
Actualité publiée le 20/05/2022
Aujourd'hui Rémi est passé me voir sur le Tarn . Rémi n'est autre que le père de Germain le piqueur supersonique dont je vous décris parfois les exploits , le niveau de performance vraiment élevé quand il vient chasser avec nous à Pommiers . Les chiens ne font pas des chats ... Rémi a passé sa vie à chasser et pêcher tant qu'il pouvait , vraiment , ça a été sa vie et manifestement il en sera ainsi tant qu'il pourra . Comme il est à la retraite il organise vraiment sa vie autour de ses passions . Il revenait de pêcher sur l'Allagnon puis le Lot , s'est arrêté pour ce matin mettre un coup en nymphe lourde dans deux ou trois têtes de courants . La semaine prochaine il part sur les gaves des Pyrénées trois semaines .
Au niveau pêche au fouet , à la mouche en séche comme en nymphe à vue , j'ai passé toutes mes premières années dans la région lyonnaise et le jura à pratiquer avec un niveau de passion largement comparable à celui de Rémi . J'ai connu l'époque à laquelle je remplissais mon panier de pêche et ceux des copains en étant tout fier de le faire , sans que ces prélèvements ne soient bien génants parce que les capacités biogéniques des cours d'eaux en question le permettaient . Mais depuis plusieurs décennies ça n'est plus possible , les truites "surdensitaires" aussi comparables aux sauvages que la volaille de basse cour l'est avec la bécasse ne permettent pas de rattraper quoi que ce soit . Dans les meilleures rivières du pays la gestion depuis longtemps consiste à travailler sur les populations de poissons sauvages même résiduelles , à les préserver donc à les faire le moins possible finir dans la poele . La plupart des jeunes pêcheurs actuels remettent leurs prises à l'eau . Personnellement je ne prends , ramène que ce que je vais avoir le plaisir de manger au repas suivant . Truite tuée le matin , mangée à midi . Si prise le soir , mangée dans la foulée , même à onze heures du soir . Elles le méritent , parce qu'on ne doit les tuer que pour s 'en régaler vraiment , donc en les dégustant tout de suite . Parce que le poisson , contrairement à la viande , doit être mangé très frais pour être vraiment très bon . J'ai mis toutes ces années à comprendre ça , alors que j'ai rempli des congélateurs de belles zébrées que je ne mangeais parfois que plusieurs mois après .
Tout à l'heure j'ai regardé attentivement Rémi pêcher en nymphe lourde , canne de 11 pieds adaptée , nymphe très lourde en bout de ligne , une autre un peu moins lourde en potence 50 et quelques centimètres plus haut , et en avant . Le courant magnifique en question a été " peigné " du bas jusqu'en haut , en insistant sur le tout haut , le meilleur , pas un arrêt ni une tape , elles ne sont pas dehors , en tout cas n'ont pas la fringale .
J'ai passé ensuite dix minutes à bien observer depuis la berge cent mètres plus haut toute la bordure , pas une truite dehors même petite , il faut attendre le soir pour peut être voir des poissons se mettre en activité .
Même s'il est certain qu'il y a beaucoup moins de poissons que jadis , la vraie différence est dans le fait que le pêcheur homme moderne est pressé , et veut que ça morde , que ça soit intéressant quand il est libre , quand il est à la pêche .Avant le pêcheur attendait le moment propice , maintenant il faut qu'il pêche , qu'il prenne du poisson . Les pêcheurs d 'ombres de la basse rivière d'Ain de ma jeunesse attendaient les gobages en discutant , à la salle des fêtes de Pont d'Ain ils jouaient aux boules en ayant en bas du talus deux hectares d'eau plate à observer . Quand sur les deux cent mètres en dessus ou en dessous les gobages se répétaient vraiment ils arrêtaient la partie et y allaient . Maintenant il faut que ça morde . Ce genre de technique entre des mains expertes permet de toucher du poisson quand il n'y a pas de gobage . Je vais me perfectionner dans cette technique je pense , mais ça n'est pas la pêche que j'aime , qui consiste suite à des manifestations d 'activité des poissons , gobages ou vue des individus , à essayer de les leurrer . Merci en tous cas à Rémi de m'avoir montré comment il fallait faire ...
Sur la photo pas bien belle on le voit , le quasi professionnel , en action sur ce beau courant sans succès malheureusement
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Au niveau pêche au fouet , à la mouche en séche comme en nymphe à vue , j'ai passé toutes mes premières années dans la région lyonnaise et le jura à pratiquer avec un niveau de passion largement comparable à celui de Rémi . J'ai connu l'époque à laquelle je remplissais mon panier de pêche et ceux des copains en étant tout fier de le faire , sans que ces prélèvements ne soient bien génants parce que les capacités biogéniques des cours d'eaux en question le permettaient . Mais depuis plusieurs décennies ça n'est plus possible , les truites "surdensitaires" aussi comparables aux sauvages que la volaille de basse cour l'est avec la bécasse ne permettent pas de rattraper quoi que ce soit . Dans les meilleures rivières du pays la gestion depuis longtemps consiste à travailler sur les populations de poissons sauvages même résiduelles , à les préserver donc à les faire le moins possible finir dans la poele . La plupart des jeunes pêcheurs actuels remettent leurs prises à l'eau . Personnellement je ne prends , ramène que ce que je vais avoir le plaisir de manger au repas suivant . Truite tuée le matin , mangée à midi . Si prise le soir , mangée dans la foulée , même à onze heures du soir . Elles le méritent , parce qu'on ne doit les tuer que pour s 'en régaler vraiment , donc en les dégustant tout de suite . Parce que le poisson , contrairement à la viande , doit être mangé très frais pour être vraiment très bon . J'ai mis toutes ces années à comprendre ça , alors que j'ai rempli des congélateurs de belles zébrées que je ne mangeais parfois que plusieurs mois après .
Tout à l'heure j'ai regardé attentivement Rémi pêcher en nymphe lourde , canne de 11 pieds adaptée , nymphe très lourde en bout de ligne , une autre un peu moins lourde en potence 50 et quelques centimètres plus haut , et en avant . Le courant magnifique en question a été " peigné " du bas jusqu'en haut , en insistant sur le tout haut , le meilleur , pas un arrêt ni une tape , elles ne sont pas dehors , en tout cas n'ont pas la fringale .
J'ai passé ensuite dix minutes à bien observer depuis la berge cent mètres plus haut toute la bordure , pas une truite dehors même petite , il faut attendre le soir pour peut être voir des poissons se mettre en activité .
Même s'il est certain qu'il y a beaucoup moins de poissons que jadis , la vraie différence est dans le fait que le pêcheur homme moderne est pressé , et veut que ça morde , que ça soit intéressant quand il est libre , quand il est à la pêche .Avant le pêcheur attendait le moment propice , maintenant il faut qu'il pêche , qu'il prenne du poisson . Les pêcheurs d 'ombres de la basse rivière d'Ain de ma jeunesse attendaient les gobages en discutant , à la salle des fêtes de Pont d'Ain ils jouaient aux boules en ayant en bas du talus deux hectares d'eau plate à observer . Quand sur les deux cent mètres en dessus ou en dessous les gobages se répétaient vraiment ils arrêtaient la partie et y allaient . Maintenant il faut que ça morde . Ce genre de technique entre des mains expertes permet de toucher du poisson quand il n'y a pas de gobage . Je vais me perfectionner dans cette technique je pense , mais ça n'est pas la pêche que j'aime , qui consiste suite à des manifestations d 'activité des poissons , gobages ou vue des individus , à essayer de les leurrer . Merci en tous cas à Rémi de m'avoir montré comment il fallait faire ...
Sur la photo pas bien belle on le voit , le quasi professionnel , en action sur ce beau courant sans succès malheureusement