Samedi à Pommiers .
Actualité publiée le 17/01/2022
Samedi nous chassions l'Ubac . L'Ubac , c'est l'ubac du Rey , l'immense montagne entre la sortie du Vigan et Pont d'Hérault . En fait tout le versant exposé au Nord depuis en face de Bouliech , jusqu'à l'entrée de Pont d'Hérault . Soit trois ou quatre kilomètres , et comme nous postons jusque de l'autre côté , en bas de l'adret , le versant exposé au sud , il faudrait pour poster tout ça 50 ou 60 types . Comme nous attaquons cette immensité avec la moitié , 30 et quelques postiers , il faut que ça rigole pour qu'on y fasse de gros tableaux , ce qui est souvent le cas . En général , quand on en tue 7 ou 8 c'est que ça a été moyen ... Pour résumer , endroit que nous ne chassons au vu de l'effectif nécessaire que très peu souvent , mais dans lequel il " y a du monde " .
Je démarre de Pont D'hérault , dois partir sur la gauche pendant que Pierre avec les courants d'André montera tout droit . Trois minutes et les courants filent vers le haut , mes acrobates sont à deux cent mètres sur la gauche en haut , j'entends les voix de certains de mes chiens , et ça crie , un sanglier est pris . Le temps que je monte là haut , ils l'ont massacré , un beau pourtant , petit mâle de plus de 30 kilos . Pour ceux qui ont l'habitude , les oreilles mangées , mordu à bloc derrière les pattes avant et arrières , 10 chiens pendus après pendant les cinq ou six minutes qui m'ont été nécessaires pour monter là haut , foutu , quasi rien à récupérer c'est sur ... Ensuite le redescendre jusqu'aux voitures , à la remorque avant enfin de démarrer vraiment .
Je n'entends pas trop les chiens courants des copains , ça a tiré manqué à la ligne de l'autre côté . Une menée avec tous les chiens partis derrière un loupé carrément , une autre derrière un blessé certainement pas trop gravement touché parce qu'il a emmené tout le monde la plus grande partie de la journée , un postier qui a laissé partir 8 chiens derrière un renard sans le tirer , autant de façons de laisser partir les chiens qui auraient du fraire tirer des sangliers s 'ils étaient restés dans la chasse . Il ne reste quasiment que moi là dedans , les autres chiens ont filé ...
André qui essaie de récupérer ses chiens dans le versant d'en face , à 4 ou 500 mètres entend des chiens à moi au ferme , m'en informe au téléphone . Je sais , mais c'est à plus de 150 mètres , le temps que je descende ça aura bougé . D'ailleurs je raccroche précipitamment parce qu'il me semble que ça se rapproche . Effectivement devant moi les sangliers , 4 ou 5 en bas de moi dans l'épais à dix mètres . Je suis épaulé , le tire entre les deux yeux qui me regarde mais le coup ne part pas . L'armeur est enclenché , je ne comprends pas . Le levier d'armement pas poussé à fond ? Je le repousse sans désépauler parce qu'il me regarde toujours mais le coup ne part pas non plus . Finalement ils me passent à 15 mètres , je presse la détente mais le coup ne part toujours pas , tout le monde file à bloc enfin et j'éjecte pour remettre une balle comme si j'avais tiré , pour en tuer quand même un , l'avant dernier . Pas raide parce que pris un peu trop en arrière , je devrai le piquer pour abréger ses souffrances ... J'avais une occasion pour en tuer trois ou quatre . Au moins deux , quel con ... Je pense que j'étais tombé et que le coup avait été enclenché à moitié , j'ai essayé de comprendre après ce qui avait pu se produire sans y arriver . Cette R93 est la meilleure et la plus sure arme que j'ai eu de ma vie , je ne comprends toujours pas ce qui s 'est passé .
Résultat des courses , je me retrouve à trainer avec ma corde ce sanglier heureusement pas trop gros sur la crête , en direction de je ne sais quel postier qui me le redescendrait à la fin , me permettant de rechasser . Quatre ou cinq cent mètres et je croise Julien avec ses chiens qui me dit ( il se trompe , je suis en fait à 100 mètres d'un posté sur la crête ) qu'il vaudrait mieux le descendre côté adret , jusqu'en bas ou jusqu'à une piste en travers . J'y vais , et y terminerai ma séance , engagé là dedans je ne peux que terminer , en essayant de ne pas me casser les jambes . Des sauts de dix mètres où le sanglier descend tout seul , mais après il faut faire le tour sur 25 mètres sous les buissons pour passer . Tout ce versant est une remise . Les chiens sont avec moi et dans la descente ils relèveront trois fois après un ferme . Le deuxième m'est passé à 7 ou 8 mètres en dessous , je l'ai entrevu sans aucune envie de le tuer . Insortable ... Renseignements pris , il parait que l'année dernière sur cette crête notre Germain en a tué un de 90 kilos . Ils ont fini de le sortir à 10 heures du soir , et il a juré qu'il ne tirerait plus jamais un gros sanglier là bas . Je comprends .
La photo est celle de ce sanglier , quand j'étais bien content de l'avoir tué , alors que le coup ne voulait pas partir . Je ne me rendais pas encore compte de la galère dans laquelle je venais de me mettre . Heureusement que la carabine n'a pas fonctionné comme d'habitude , un miracle finalement . A gauche Lascar , à droite mon podenco Jitan , qui ne jappe pas tant que ça au ferme , mais qui chasse terriblement finalement . Et au fond trois des quatre munsters du jour , Orphée à gauche , Rita au milieu et Paco dans son gilet , couchés exténués . Ils ne sont même pas partis , ni les uns ni les autres sur les autres sangliers qui avaient filé deux minutes avant , " cramés " qu'ils étaient . On ne s'en rend pas compte , mais le fait de commencer la séance par une prise comme ils l'avaient fait au départ avec à peu près le même genre de client les fatigue , vraiment . Là , comme chiens , il manquait Omon mon croisé de beagle , Mandy ma munster et les trois kopovs , Raven le mâle et Onyx et Prada . Parce que j'avais sorti dix chiens ...
Au final ces deux malheureux sangliers ont été les deux seuls du jour . Il y avait les tireurs et les sangliers pour en tuer 15 , et tout a été foutu par terre parce que sur les premières ménées , les sangliers ont été manqués ou blessés légèrement . Et que sur de telles immensités , des chiens courts comme les miens ne conviennent pas vraiment . S'il y avait eu des courants plein le versant , tous les sangliers que les miens ont jappé au ferme puis ménés auraient été poussés par les courants jusqu'aux lignes de postiers . Et ça aurait tout changé ... André dit souvent que la battue se joue au début , si le ou les premiers sangliers sont tués . Les chiens restent dans la chasse , et ça change tout . Il a raison .
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Je démarre de Pont D'hérault , dois partir sur la gauche pendant que Pierre avec les courants d'André montera tout droit . Trois minutes et les courants filent vers le haut , mes acrobates sont à deux cent mètres sur la gauche en haut , j'entends les voix de certains de mes chiens , et ça crie , un sanglier est pris . Le temps que je monte là haut , ils l'ont massacré , un beau pourtant , petit mâle de plus de 30 kilos . Pour ceux qui ont l'habitude , les oreilles mangées , mordu à bloc derrière les pattes avant et arrières , 10 chiens pendus après pendant les cinq ou six minutes qui m'ont été nécessaires pour monter là haut , foutu , quasi rien à récupérer c'est sur ... Ensuite le redescendre jusqu'aux voitures , à la remorque avant enfin de démarrer vraiment .
Je n'entends pas trop les chiens courants des copains , ça a tiré manqué à la ligne de l'autre côté . Une menée avec tous les chiens partis derrière un loupé carrément , une autre derrière un blessé certainement pas trop gravement touché parce qu'il a emmené tout le monde la plus grande partie de la journée , un postier qui a laissé partir 8 chiens derrière un renard sans le tirer , autant de façons de laisser partir les chiens qui auraient du fraire tirer des sangliers s 'ils étaient restés dans la chasse . Il ne reste quasiment que moi là dedans , les autres chiens ont filé ...
André qui essaie de récupérer ses chiens dans le versant d'en face , à 4 ou 500 mètres entend des chiens à moi au ferme , m'en informe au téléphone . Je sais , mais c'est à plus de 150 mètres , le temps que je descende ça aura bougé . D'ailleurs je raccroche précipitamment parce qu'il me semble que ça se rapproche . Effectivement devant moi les sangliers , 4 ou 5 en bas de moi dans l'épais à dix mètres . Je suis épaulé , le tire entre les deux yeux qui me regarde mais le coup ne part pas . L'armeur est enclenché , je ne comprends pas . Le levier d'armement pas poussé à fond ? Je le repousse sans désépauler parce qu'il me regarde toujours mais le coup ne part pas non plus . Finalement ils me passent à 15 mètres , je presse la détente mais le coup ne part toujours pas , tout le monde file à bloc enfin et j'éjecte pour remettre une balle comme si j'avais tiré , pour en tuer quand même un , l'avant dernier . Pas raide parce que pris un peu trop en arrière , je devrai le piquer pour abréger ses souffrances ... J'avais une occasion pour en tuer trois ou quatre . Au moins deux , quel con ... Je pense que j'étais tombé et que le coup avait été enclenché à moitié , j'ai essayé de comprendre après ce qui avait pu se produire sans y arriver . Cette R93 est la meilleure et la plus sure arme que j'ai eu de ma vie , je ne comprends toujours pas ce qui s 'est passé .
Résultat des courses , je me retrouve à trainer avec ma corde ce sanglier heureusement pas trop gros sur la crête , en direction de je ne sais quel postier qui me le redescendrait à la fin , me permettant de rechasser . Quatre ou cinq cent mètres et je croise Julien avec ses chiens qui me dit ( il se trompe , je suis en fait à 100 mètres d'un posté sur la crête ) qu'il vaudrait mieux le descendre côté adret , jusqu'en bas ou jusqu'à une piste en travers . J'y vais , et y terminerai ma séance , engagé là dedans je ne peux que terminer , en essayant de ne pas me casser les jambes . Des sauts de dix mètres où le sanglier descend tout seul , mais après il faut faire le tour sur 25 mètres sous les buissons pour passer . Tout ce versant est une remise . Les chiens sont avec moi et dans la descente ils relèveront trois fois après un ferme . Le deuxième m'est passé à 7 ou 8 mètres en dessous , je l'ai entrevu sans aucune envie de le tuer . Insortable ... Renseignements pris , il parait que l'année dernière sur cette crête notre Germain en a tué un de 90 kilos . Ils ont fini de le sortir à 10 heures du soir , et il a juré qu'il ne tirerait plus jamais un gros sanglier là bas . Je comprends .
La photo est celle de ce sanglier , quand j'étais bien content de l'avoir tué , alors que le coup ne voulait pas partir . Je ne me rendais pas encore compte de la galère dans laquelle je venais de me mettre . Heureusement que la carabine n'a pas fonctionné comme d'habitude , un miracle finalement . A gauche Lascar , à droite mon podenco Jitan , qui ne jappe pas tant que ça au ferme , mais qui chasse terriblement finalement . Et au fond trois des quatre munsters du jour , Orphée à gauche , Rita au milieu et Paco dans son gilet , couchés exténués . Ils ne sont même pas partis , ni les uns ni les autres sur les autres sangliers qui avaient filé deux minutes avant , " cramés " qu'ils étaient . On ne s'en rend pas compte , mais le fait de commencer la séance par une prise comme ils l'avaient fait au départ avec à peu près le même genre de client les fatigue , vraiment . Là , comme chiens , il manquait Omon mon croisé de beagle , Mandy ma munster et les trois kopovs , Raven le mâle et Onyx et Prada . Parce que j'avais sorti dix chiens ...
Au final ces deux malheureux sangliers ont été les deux seuls du jour . Il y avait les tireurs et les sangliers pour en tuer 15 , et tout a été foutu par terre parce que sur les premières ménées , les sangliers ont été manqués ou blessés légèrement . Et que sur de telles immensités , des chiens courts comme les miens ne conviennent pas vraiment . S'il y avait eu des courants plein le versant , tous les sangliers que les miens ont jappé au ferme puis ménés auraient été poussés par les courants jusqu'aux lignes de postiers . Et ça aurait tout changé ... André dit souvent que la battue se joue au début , si le ou les premiers sangliers sont tués . Les chiens restent dans la chasse , et ça change tout . Il a raison .