Remise en forme pour tout le monde .
Actualité publiée le 06/09/2021
Samedi nous avons démarré à côté du Vigan sur un secteur que je connais à peu près bien , sur lequel sur les trois ou quatre cent mètres du départ , au dessus du tunnel et après , je lève en général des sangliers . Là , rien , de la fréquentation c'est sur mais pas de démarrage . A un moment j'ai entendu arriver par le haut les chiens de David , ça a tiré , deux fois , et Lascar et mes kopovs ont rallié . Renseignements pris dans les minutes qui ont suivi avec les tireurs , un gros sanglier tiré par cul , blessé , sans doute rattrapé par les chiens dans les 500 mètres , Lascar et Flèche mon podenco ont participé bien sur , et comme souvent , Germain notre jeune et supersonique piqueur l'a tué .
Suite de la séance en se pressant parce que dès que nous serons arrivés à 10 ou 11 heures il fera vraiment chaud et ce sera foutu . Nous faisons le long du ruisseau du fond à sec , des ronces partout , propices et nous relevons un sanglier qui monte traverse le chemin sans encombres , que Lascar le meneur abandonne 4 ou 500 mètres plus haut , que nous ne parvenons pas à refaire démarrer . Fin de la séance avec "seulement " deux sangliers au tableau parce que les postiers en ont encore manqués trois ou quatre . Le deuxième du jour , aussi occis par Germain , certains vont jaser , même si là il n'a rien à se reprocher du tout .
Dimanche nous attaquons de nouveau près du Vigan mais de l'autre côté , un endroit que j'ai l'habitude de pratiquer aussi . Au bout de moins d'un quart d'heure après un ferme d'une minute ou deux ( le temps que l'ensemble de la troupe se positionne et que le sanglier décide qu'il est plus prudent de se tailler ) démarrage en bas de la colline , ça longe en suivant la courbe de niveau . Comme je m'attendais à ça j'avais essayé de glisser vers le bas , pas assez bas parce que je ne peux que voir bouger la végétation en deux endroits , ne vois que la queue dressée sur un mètre ( un mâle ? ) sans avoir l'envie ni le temps de tirer , pas possible . Quatre ou cinq minutes après je suis remonté , n'entends plus les chiens . Les jeunes munsters et leurs grelots sont avec moi , les adultes du jour aussi ( Orphée et Jaya ) et j'entends mes kopovs et Lascar toujours derrière , ça a fait le tour du mamelon . Encore cinq minutes et je localise tout le monde au Garmin , pas bien loin , ça ne jappe plus , il a du se caler , les perdre .
En tournant par là haut j'entends en plus des menées de courants qui tournent sur ces deux bosses deux ou trois jappements de petit chien , pas bien loin , 200 et quelques mètres , mais pas suivis , je pense qu'il s 'agit de chiens de Julien , il a des teckels . Puis alors que je suis maintenant à 100 mètres la même chose 30 ou 40 mètres plus haut , trois ou quatre jappements , ça jappe au ferme mais ça a la trouille . Des chiens qui ne sont pas à moi , les miens sont avec moi , mais j'y vais quand même parce qu'il va bien falloir qu'on le fasse démarrer , ce sanglier . En fait , autant vous le dire tout de suite , ce chien , c'était Nina ma kopov , mais comme j'avais sorti 10 chiens maintenant que j'ai 10 colliers qui fonctionnent , je me suis mélangé les pinceaux en ayant l'impression d'avoir avec moi tout le monde ... Arrivé à moins de 50 mètres le reste du groupe Lascar en tête s'y est mis , ça a jappé en quelques secondes de façon tonitruante , peut être une demie minute . Parce qu'il y en avait plusieurs ensemble , de sangliers , je le comprendrai ensuite ... Je suis à trente mètres en dessous , arrive dans une éclaircie , la R93 à la bretelle . M'arrête pour dé breteller , on ne sait jamais et en une demie seconde un gros gris me sort à 7 ou 8 mètres , me passe en deux bonds à la descente à 2 ou 3 mètres , je n'ai pas le temps de le prendre qu'il a disparu . Il m'est passé à côté à fond la caisse à la descente au démarrage et je n'ai pas eu le temps de débreteller et l'aligner , il a eu de la chance , tant mieux pour lui . " Attention , en bas , c'est un gros !!! " . Pas la peine de prévenir , les chiens sont à dix ou vingt mètres derrière , certains dans les munsters qui sont passés un peu plus haut reviennent deux minutes après . Entre temps ça a tiré deux ou trois fois pas loin ( Julien était à côté et surveillait depuis le début , petit Pierre aussi , c'est pour ça que ça m'est descendu dessus ) mais il ne s'arrête pas et ça file côté montagne . En fait d'un côté il y a la menée de ce gros qui monte dans la montagne , et de l'autre côté Lascar et une kopov ou deux qui refont le tour du mamelon en menant pleine gueule . Ils étaient plusieurs , c'est pour ça qu'entre le gros et les deux ou trois petits-moyens qui étaient ensemble et devaient marcher devant dans l'épais , la kopov ne fournissait pas plus . Bon , une fois l'équipe arrivée , ça a décollé ... La Nina , seule , est restée de l'aveu de Julien pendant " 20 minutes " ( pas tant , mais surement pas loin de 10 minutes un quart d'heure ) sur ces sangliers en attendant que nous arrivions , sacrée bonne chienne quand même .
J'ai récupéré les chiens , suis à 300 mètres de la remorque , il est presque onze heures , je me laisse descendre ? Non , je remonte parce que sur cette attaque l'endroit que je préfère n'a pas été fait , pas par moi en tous cas . Le petit versant abrupt au dessus du chemin goudronné qui est posté tout le long , et qui monte rejoindre la route de Saint Bresson , avec le bassin dans lequel les chiens risquent de se noyer , de l'autre côté , je n'y suis pas passé . Il commence à faire carrément chaud quand j'arrive sur le sommet , comme je ne sais pas exactement où je me situe je descends sur la gauche pour me rapprocher des endroits épais aux pieds de ces falaises qui font remise . Je suis encore à dix mètres du bord , il me reste quelques mètres à me laisser glisser entre les rochers que Lascar jappe au ferme . Je suis au bord , je vois le chien entre les épines par le dessus à dix mètres , même pas , les chiens qui ne sont pas encore descendus , n'ont pas trouvé la descente jappent au ferme eux aussi comme des fous . Il y a une trouée , sur la droite où je pourrais peut être le tirer ? Wrouf , démarrage ça passe par la trouée comme un flash , n'ai eu le temps de rien , tout le monde part sur la droite , pleine gueule , les chiens qui sont encore en haut aussi ... Ce sanglier , un beau j'ai eu le temps de le voir a filé , récupéré des courants en route , et est allé se faire tirer , blesser par Robert , pour se faire tuer par Julien je crois , ça sert d'avoir des jambes de jeune .
Mes chiens vite revenus , je suis retourné à la remorque , de façon une fois la chasse terminée à essayer de retrouver un petit sanglier ( 10 ou 15 kilos m'a t il dit , s'il n'était pas arrivé devant des chiens il ne l'aurait pas tiré ) qui a roulé et est parti en laissant du sang au coup de carabine de Romain . Romain est un de nos jeunes tueurs de sangliers , une pointure mais au coup de feu ( moins de 15 mètres ) les traces de sang que nous n'arrivions pas à trouver étaient trop peu fournies ( quand vous tuez un merle à la air comprimé il y en a plus ) pour que ce petit sanglier ait été traversé . Il a été ébréché c'est sur , une patte ou le museau , mais la Polka entre l'environnement et la chaleur ( c'était midi , il faisait aussi chaud que possible , et 100 mètres avant il y avait le gros sanglier que nous avons démarré , le deuxième , de mort sous le chemin ) n'a pas réussi à vraiment démarrer . D'ailleurs deux heures après comme ça , ça n'est pas une recherche , c'est un contexte qui convient mieux à un bon chien de traque , comme Lascar que j'avais fait suivre au cas où , et qui n'a pas réussi lui non plus quoi que ce soit , même lâché sur les lieux .
Sur le chemin du retour le sanglier mort sous le chemin à peu près carrossable n'était pas encore sorti , pire , le tueur en voulant descendre son 4x4 a mis sa roue avant droite dans un trou . Quand j'arrive c'est à se demander comment elle n'est encore pas partie en bas ( là , si elle roule en bas , tu peux espérer rentrer dans le Guiness Book par rapport au nombre de tonneaux ou pas loin , ça descend pire qu'une échelle ) , le conducteur est avec son copain pendu après sa porte ouverte pour faire qu'elle ne parte pas , elle oscille mais n'est pas partie . Nous étions quatre à nous demander comment faire , moi au bout d'un moment accroché après la jante arrière gauche , sentant bien que je ne tiendrais pas bien longtemps comme ça . Le copain avait une sangle à cliquet pas bien grosse , pas bien longue mais en deux minutes il a réussi à se prendre après un tout petit chêne gros comme une canette et ça a tenu . Le temps pour Romain d'aller chercher aussi son gros 4x4 , d'accrocher l'arrière de la voiture , de tirer , maintenir la tension sans réussir à la sortir mais bon , la situation a été stabilisée ... Nous avons pu en deux minutes à trois sortir ce sanglier , en attendant les renforts . Moins d 'une heure après la grosse cavalerie est arrivée , André avec le savoir faire ( il est bucheron depuis des décennies dans ces pentes ) , Franck avec le treuil à moteur et dix minutes après le 4x4 était revenu sur le chemin , zéro dégât , un miracle .
Le conducteur va pouvoir payer à boire deux fois , parce qu'aujourd'hui ( après avoir fait lui tout seul on est d'accord une monumentale connerie en ne se serrant pas assez , il y avait largement la place ) on lui a sauvé sa voiture , et il a tué un vrai beau sanglier ... Pour que vous rendiez compte , sur la photo au premier plan ce joli mâle de 82 kilos , celui qui m'est passé à fond la caisse à trois mètres pendant que je débretellais , que les chiens courants lui ont amené jusqu'en haut de la montagne , et derrière son 4x4 qui tient sur l'arête du chemin . Un quasi miracle , il peut arroser ...
Au final trois gros , des mâles ce dimanche , et les deux de samedi , on est en dessous de la moyenne que nous devons tenir mais on s'est bien régalés quand même . Aujourd'hui je n'ai pas pu tirer , mais j'ai vu trois sangliers , la queue au départ , ce beau gros qui a la chance de ne pas partir deux secondes plus tard , et celui que Robert a blessé , au départ , une fusée . Je me suis régalé .