Je l'ai eu ...
Actualité publiée le 28/08/2020
Quand il y a trois jours je me suis fait siffler par la brebis qui se taillait avec son jeune , alors que j'avais le beau mouflon mâle à moins de 15 mètres de moi , un brocard m'était parti à côté , moins de 20 mètres , pour foutre le camp à fond la caisse à la descente , puis s 'arrêter plein travers en me regardant , à 50 ou 60 mètres . Les deux secondes , pas trois , nécessaires à m'identifier formellement puis re démarrage alors que j'étais en train de l'aligner... Suffisamment énervant sur le moment ( ça faisait peut être 7 ou 8 sorties matinales sans avoir l'occasion de seulement voir de chevreuil ...) pour que j'ai trouvé " beau " ce brocard .
Hier matin je suis retourné là bas , y étais , en train de finir de m'équiper à côté de la voiture , dans l'aube naissante . J'adore ces moments silencieux , cette ambiance , ces départs comme un gros matou , prédateur silencieux qui prend le vent . Hier matin , en regardant depuis la route en dessous de laquelle ça devait se passer j'ai vu dans le fond de la combe ( en fait l'épisode avec les mouflons trois jours avant s 'est passé en face à 5 ou 600 mètres , pour y aller à bon vent ce matin il me faut descendre dans cette combe par le chemin , et remonter en face ) un fourgon de touristes campeurs sauvages . Des " teufeurs " ? Pas sur , de simples touristes , mais qui risquent de me casser mon coup , dont je préfèrerais bien qu'ils ne soient pas là... Tant pis , c'est prévu , j'ai gambergé mon coup , ai l'impression d'avoir rendez vous avec ce brocard ( ça ne marche jamais ) comme avec une nana du temps où ... , j'y vais quand même ! En descendant à pas de loup , je vois d'abord deux autres , puis cinq autres véhicules de campeurs , six véhicules en tout dont trois qui ont planté la tente à côté du break . Répartis sur 200 mètres , probablement pas tous ensemble au vu des immatriculations . En descendant et en passant à côté sur le chemin , en marchant sans bruit sur les bons morceaux de revêtement , cailloux , herbes ou sable , mais comme un fantôme , j'ai le temps de revoir la chevrette et ses deux jeunes , dans le dernier champ .
Bon , ça y est , je ne suis plus au milieu des campeurs , suis passé incognito . Remonte en face , par le même couloir par lequel je suis monté il y a trois jours . Je vois monter devant moi à 80 mètres des culs de chevreuils , mes trois . Personne ne m'a capté , je monte encore , suis en train de " rentrer dans la chambre " , et personne ne m'a encore vu . Je prends sur la droite , 40 mètres au dessus de l'endroit où ce gros mouflon et sa brebis étaient la dernière fois . Fais encore 30 mètres , et aperçois vers le fond de ce couloir du haut un arrière de chevreuil . La chevrette ou un des jeunes ? Non , des bois , il me tourne le dos , mais de l'autre côté d'un buisson de pins qui me le cache partiellement mais va me permettre de m'avancer de 20 mètres en silence , il devrait toujours être derrière , il y est . Bi pied , je me suis décalé des 40 centimètres nécessaires pour que quand je l'aurai dans la lunette il soit enfin bien visible à moins de 50 mètres . Mais il est de cul , pas moyen de le tirer comme ça , mais il avance en se décalant sur la droite , va descendre là où mangeait ce mouflon , Pan ! Il a rué en partant , ça m'étonnerait qu'il soit allé bien loin . Effectivement il s'est couché à 5 ou 6 mètres et me regarde . Il est 7 h 50 , on avait rendez vous , il ne le savait pas . J'ai du réveiller mes campeurs , parce qu'ils sont à moins de 150 mètres juste en dessous pour les premiers . Tant pis pour eux , ils n'ont rien à faire là , comme me le précisera Thibault .
Au retour effectivement je passe à côté de trois gamins qui se préparent à déjeuner avec la maman , on se salue en souriant ( j'ai relevé la cagoule , pas envie de traumatiser tout le monde ) , plus loin même chose avec des adultes , salut souriant , le monde n'est pas peuplé d'anti chasse comme on essaie de nous le faire croire . De toutes façons , je n'ai pas tiré au jour , j'étais en mission spéciale , impossible de ne pas tirer au vu des conditions .
Ce brocard n'est pas vieux , n'a pas un beau trophée mais je m'en fous , je me souviendrai de lui c'est sur . Il est venu couronner , conclure une saison de tirs d 'été d'une belle manière . Je me suis finalement vraiment régalé hier matin , alors que le rut est bien fini c'est sur , que c'était très dur parce que malgré ce que me disent certains chasseurs du coin , il y en a peu , ils ne se bousculent pas . Comme quoi il n'y a pas besoin d'aller à l'étranger pour se faire de belles émotions de chasse . Les conditions , le ressenti du moment font parfois qu'un animal modeste reste dans les mémoires , plus parfois qu'un " beau six " comme on en a déjà tué des tas ...
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Hier matin je suis retourné là bas , y étais , en train de finir de m'équiper à côté de la voiture , dans l'aube naissante . J'adore ces moments silencieux , cette ambiance , ces départs comme un gros matou , prédateur silencieux qui prend le vent . Hier matin , en regardant depuis la route en dessous de laquelle ça devait se passer j'ai vu dans le fond de la combe ( en fait l'épisode avec les mouflons trois jours avant s 'est passé en face à 5 ou 600 mètres , pour y aller à bon vent ce matin il me faut descendre dans cette combe par le chemin , et remonter en face ) un fourgon de touristes campeurs sauvages . Des " teufeurs " ? Pas sur , de simples touristes , mais qui risquent de me casser mon coup , dont je préfèrerais bien qu'ils ne soient pas là... Tant pis , c'est prévu , j'ai gambergé mon coup , ai l'impression d'avoir rendez vous avec ce brocard ( ça ne marche jamais ) comme avec une nana du temps où ... , j'y vais quand même ! En descendant à pas de loup , je vois d'abord deux autres , puis cinq autres véhicules de campeurs , six véhicules en tout dont trois qui ont planté la tente à côté du break . Répartis sur 200 mètres , probablement pas tous ensemble au vu des immatriculations . En descendant et en passant à côté sur le chemin , en marchant sans bruit sur les bons morceaux de revêtement , cailloux , herbes ou sable , mais comme un fantôme , j'ai le temps de revoir la chevrette et ses deux jeunes , dans le dernier champ .
Bon , ça y est , je ne suis plus au milieu des campeurs , suis passé incognito . Remonte en face , par le même couloir par lequel je suis monté il y a trois jours . Je vois monter devant moi à 80 mètres des culs de chevreuils , mes trois . Personne ne m'a capté , je monte encore , suis en train de " rentrer dans la chambre " , et personne ne m'a encore vu . Je prends sur la droite , 40 mètres au dessus de l'endroit où ce gros mouflon et sa brebis étaient la dernière fois . Fais encore 30 mètres , et aperçois vers le fond de ce couloir du haut un arrière de chevreuil . La chevrette ou un des jeunes ? Non , des bois , il me tourne le dos , mais de l'autre côté d'un buisson de pins qui me le cache partiellement mais va me permettre de m'avancer de 20 mètres en silence , il devrait toujours être derrière , il y est . Bi pied , je me suis décalé des 40 centimètres nécessaires pour que quand je l'aurai dans la lunette il soit enfin bien visible à moins de 50 mètres . Mais il est de cul , pas moyen de le tirer comme ça , mais il avance en se décalant sur la droite , va descendre là où mangeait ce mouflon , Pan ! Il a rué en partant , ça m'étonnerait qu'il soit allé bien loin . Effectivement il s'est couché à 5 ou 6 mètres et me regarde . Il est 7 h 50 , on avait rendez vous , il ne le savait pas . J'ai du réveiller mes campeurs , parce qu'ils sont à moins de 150 mètres juste en dessous pour les premiers . Tant pis pour eux , ils n'ont rien à faire là , comme me le précisera Thibault .
Au retour effectivement je passe à côté de trois gamins qui se préparent à déjeuner avec la maman , on se salue en souriant ( j'ai relevé la cagoule , pas envie de traumatiser tout le monde ) , plus loin même chose avec des adultes , salut souriant , le monde n'est pas peuplé d'anti chasse comme on essaie de nous le faire croire . De toutes façons , je n'ai pas tiré au jour , j'étais en mission spéciale , impossible de ne pas tirer au vu des conditions .
Ce brocard n'est pas vieux , n'a pas un beau trophée mais je m'en fous , je me souviendrai de lui c'est sur . Il est venu couronner , conclure une saison de tirs d 'été d'une belle manière . Je me suis finalement vraiment régalé hier matin , alors que le rut est bien fini c'est sur , que c'était très dur parce que malgré ce que me disent certains chasseurs du coin , il y en a peu , ils ne se bousculent pas . Comme quoi il n'y a pas besoin d'aller à l'étranger pour se faire de belles émotions de chasse . Les conditions , le ressenti du moment font parfois qu'un animal modeste reste dans les mémoires , plus parfois qu'un " beau six " comme on en a déjà tué des tas ...