De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Trois jours pénibles .

Actualité publiée le 03/11/2019

De la dent dure - Trois jours pénibles .

      Les conditions météo n'étaient pas bonnes , on le savait mais de longue date le weekend était marqué parce que des grenoblois venaient . En nombre , plus d'une douzaine qui étaient déjà venus la saison dernière . J'en ai reconnus certains , mais il a du y avoir du roulement ... Toujours est il qu'alors que l'effectif est pour nous la plupart du temps un problème ( nous nous retrouvons souvent à une grosse douzaine , donc trois ou quatre aux chiens , moins de 10 types au poste , donc trois " lignes de trois " , allez barrer les travers des Cévennes avec ça ) le mot d 'ordre avait été passé et il y a eu aussi pas mal de locaux qui ne viennent en général pas . Parce qu'on allait faire une grande battue . Presque quarante postés pour une fois , André en a profité pour attaquer un endroit que nous ne chassons jamais , l'Ubac , immense entre le Vigan et Pont d'Hérault , sur la droite . Grand comme la Tessone au moins ...

     J'ai attaqué sous une paire de maisons , devais passer dans les traversiers et essayer de lever dans ces grands ronciers . Au début rien du tout , pas de fréquentation vraiment récente . Lascar déclenche un vrai ferme à quelques mètres des maisons , quand j'arrive tous le reste de l'équipe est là et ils sont en train de tuer un chat à moitié sauvage , énorme , enfilé sous une maison en bois , avec des urbains choqués par la scène bruyante . J'essaie de dédramatiser correctement la situation , pas facile , il se met à pleuvoir et je file en direction de ce travers de plusieurs kilomètres , l'ubac , exposé au nord . Dans les 3 ou 400 premiers mètres un ferme collectif , à moins de 60 mètres mais inaccessible en contrehaut dans des épines noires sur plusieurs milliers de mètres carrés . Tout file avec l'arrivée du paquet de chiens , le temps que je sorte de là dedans tout le monde est loin . Une demie heure après je n'ai avec moi que Nils Opale et Hélice , tout le reste est loin . Je n'ai pas entendu au vu de l'immensité mais André me dit que ça a tiré en bas à la rivière et en haut ... Je récupère un kilomètre plus loin dans ce versant sauvage le reste de l'équipe , même Janot est parti , ainsi que Nina revenue agréablement dans la demie heure . Derniers rentrés Lascar et Mimi bien sur ... En revenant avec la pluie vers le départ les chiens à 200 mètres sous les maisons du chat du départ se mettent encore au ferme , départ tonitruant , Mistral resté sur place me  fait seul une minute après un autre gros ferme , pas sur la place chaude parce que je le sens et l'entends partir . Au final revenu à la voiture une demie heure après je dételle la remorque et essaie de récupérer mes chiens . Une heure après il ne me manque plus que Lascar et Mimi . Il est 9 heures du soir et après avoir chez André mangé ensemble et agrafé  plusieurs chiens de Patrick et Pierre je retourne avec Pierre et sa grande antenne de toit sur les lieux . Depuis le col , l'antenne magique me capte quelques secondes Lascar à presque 4 kilomètres . Pierre copîlote , ça change tout et une demie heure après nous les récupérons tous les deux intacts tout en bas , en passant par le Rey puis en traversant l'Hérault . Un kilomètre de chemin impraticable , pentu à l'extrême , bétonné par endroits , et au bout dans la nuit les yeux des deux énervés . Fatigués certes , mais intacts , ouf ... Tout ça pour des tireurs qui n'ont pas été foutus d 'en tuer un , que des chevreuils , deux ou trois ...

       Le lendemain , le Grand Bois . Comme son nom l'indique , là aussi , il y  a de la place . Quand on attaque le Grand Bois et qu'on en tue 7 ou 8 , c'est que ça n'a pas trop marché parce qu'on en a fait bouger pour en tuer 15 . Des fois , ça tire 50 coups de carabine quand on attaque là . Mais ce samedi ça ne rigole pas , au bout quatre seulement et deux ou trois chevreuils . 

      Dimanche encore un beau grand morceau que je connais , je prends comme d 'habitude mais là s'il ne pleut pas ça a dégénéré en tempête , ça souffle comme très rarement , très fort , certains arbres cassent . Evidemment pas un temps à aller à la chasse , mais il faut y aller parce qu'il y a tous ces types qui sont venus pour chasser le sanglier chez nous , avec nous ... Donc en avant , mais les chiens sont défoncés de fatigue , je laisse Lascar au repos . Mes meneurs du jour sont Mimi , qui plus légère tient mieux le coup , Némo , Nina , même Opale et Lili la munster qui tient le coup aussi font le travail . Nous levons trois fois , retour en dernier pour Mimi à  chaque fois , il y a aujourd'hui les chiens de David mais au bout du compte pas de sanglier au tableau , deux chevreuils seulement . 

      Les grenoblois l'année dernière quand ils étaient venus avaient à une douzaine tué une quizaine de sangliers en trois jours , ils étaient très contents , venant d'une société dans laquelle ils en tuent 15 par an . Mais là , ils les ont manqués le premier jour et ils sont vraiment tombés sur le pire weekend de la saison . C'est la chasse ...

      La photo prise le samedi montre la raison pour laquelle il y aura toujours des sangliers dans les Cévennes . Sur des immensités , des chataigneraies , dans tous les travers des repousses de chataigniers , quand ce ne sont pas les chataignes ce sont les glands ou les fruits des arbousiers , la nature regorge de nourriture ici , partout .




   
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