le poste ...
Actualité publiée le 26/08/2018
Aujourd'hui j'étais au poste , le matin . Pas longtemps , deux grosses heures . Me suis régalé , même si je n'ai rien vu . J'ai entendu passer les chiens , cassser du bois à 150 mètres au dessus ( merci Peltor ) tirer dans des moments logiques . Me suis régalé parce que je connais la chasse et que je la comprends , que je n'aime pas seulement le moment où il faut que je tire l'animal de chasse . C'est un tout ... Quand on est jeune on a tous une période "serial killer " , dans laquelle notre plaisir est directement proportionnel aux sangliers qu'on a l'occasion de tirer , de tuer . Un jour ça se calme , un jour c'est fini .
J'ai entendu un jour Pierre Clostermann , héros de la dernière guerre , vrai héros qui avait passé le reste de sa vie à côté de la politique à pêcher les grands poissons de sport , marlins entre autres , en mer donc , sa vraie passion . Il expliquait qu'on construit sa vie un peu comme une maison , en empilant les souvenirs ( pour lui c'étaient les souvenirs d'une vie passée à " traquer " les grands poissons , grands marlins ) comme on empile des briques . Et qu'un jour , quand on avait assez de souvenirs , on habitait la maison . Je trouve que c 'est une belle image , et c'est un peu de cette façon que je vis les battues aux sangliers , au poste comme aux chiens . Quand on a tant de souvenirs , il me semble qu'on a toujours beaucoup plus de plaisir qu'au départ , quand on débarque dans l'activité , qu'on finit en tous cas beaucoup moins frustré quand les animaux ne veulent pas venir vers nous . Le bonheur d'être à la chasse , de participer à l'action collective est beaucoup plus complet quand on a " de la bouteille " que quand on est jeune et que notre plaisir est encore proportionnel à ce qu'on voit . Il fait bon vieillir ...
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J'ai entendu un jour Pierre Clostermann , héros de la dernière guerre , vrai héros qui avait passé le reste de sa vie à côté de la politique à pêcher les grands poissons de sport , marlins entre autres , en mer donc , sa vraie passion . Il expliquait qu'on construit sa vie un peu comme une maison , en empilant les souvenirs ( pour lui c'étaient les souvenirs d'une vie passée à " traquer " les grands poissons , grands marlins ) comme on empile des briques . Et qu'un jour , quand on avait assez de souvenirs , on habitait la maison . Je trouve que c 'est une belle image , et c'est un peu de cette façon que je vis les battues aux sangliers , au poste comme aux chiens . Quand on a tant de souvenirs , il me semble qu'on a toujours beaucoup plus de plaisir qu'au départ , quand on débarque dans l'activité , qu'on finit en tous cas beaucoup moins frustré quand les animaux ne veulent pas venir vers nous . Le bonheur d'être à la chasse , de participer à l'action collective est beaucoup plus complet quand on a " de la bouteille " que quand on est jeune et que notre plaisir est encore proportionnel à ce qu'on voit . Il fait bon vieillir ...