lundi dans le Cantal au chamois .
Actualité publiée le 13/02/2018
Mon jeune ami Jean David ( nous avons à peu près 30 ans d 'écart ) est avant tout un chasseur de lièvres au chien courant . Mais il est aime aussi tous les étés aller aux brocards et aux renards , ne manque pas une occasion de tirer un sanglier quand il est à la bécasse , son père est lieutenant de louveterie ( c'est comme ça que je l'ai connu ) , enfin bref il a une vraie culture grand gibier . Il a trouvé dans le Cantal une petite société qui lui vend pas trop cher un bracelet de chamois toutes les années et il m'a invité à l'accompagner ce lundi . Je suis fatigué , il y a du travail chez moi pour des années , mais j'ai accepté l'invitation , en emmenant Circé au cas où ...
Donc lundi matin , départ très matinal de façon à être à pied d 'oeuvre vers 8 heures , et arrivée sur les lieux . La vallée , en bas , enneigée et un versant très abrupt en feuillus au milieu desquels sur 7 ou 800 mètres des roches humides et noiratres sont squattées par une population de chamois intéressante . Aux jumelles depuis le bas nous avons vu des chamois en arrivant . Couchés ou mangeant tout en haut , près des piquets de pâture qui cloturent le dessus , je savais qu'ils étaient quasiment inapprochables mais nous sommes montés là haut et n'avons pas pu les voir couchés , ils étaient partis avant au bruit de nos pas dans la neige . En redescendant à pieds puis en voiture nous avons vu et revu des chamois en train de manger sur les quelques plaques herbeuses déneigées . Toute la journée , avant le repas casse croute , juste après , nous avons passé notre temps à chercher un mâle , parce que Jean David cette année avait cet objectif . Sur le secteur , le GIC , la commune doit faire tirer tant de femelles , tant de jeunes ( éterlous ) et tant de mâles . Des femelles et jeunes , pas de problème , nous n'avons vu que ça . Mais pas moyen de tomber sur un mâle , le rut est terminé depuis longtemps et nous ne voyons que des paires femelle jeune . Et puis la forme des cornes ( en crochet de gaffe pour les mâles , plus ouvertes pour les femelles ) n'est pas un critère vraiment sur . Il faudrait voir le pinceau , le pénis sous le ventre mais avec le poil d'hiver ce n'est pas facile du tout .
Impossible de voir une paire d 'isolés , que des bandes de 8 ou 10 , ou 5 ou 6 , ou 12 ou 15 , composées de femelles et jeunes ... Et puis vers la fin alors que nous étions à plat ventre sous un chemin en train de jumeler une bande d'une dizaine , deux animaux qui arrivent sur la gauche , qui semblent se rajouter au groupe . Des mâles ? Encore deux minutes et je vois contre l'intérieur de la cuisse une touffe de poils plus clairs , le pinceau , c'est sur ! Celui de gauche , c'est un mâle c'est sur . Jean David confirme , voit la même chose que moi et il décide de tirer . La balle lui échappe un peu , il tire et retire encore pendant que le groupe fout le camp vers le haut , son chamois prend une balle à l'arrière , patte cassée et tout le monde fout le camp ... Comment se gâcher la soirée ?
J'ai fait suivre Circé , nous sommes sur les lieux dans les 20 minutes suivantes , Garmin et longe autour du cou . La vieille va se faire un plaisir de nous le rattraper , nous le mettre au ferme c 'est sur , nous le tuerons et tout ira bien . Du sang dans la neige au début , puis en pagaille , puis un peu , beaucoup moins . Nous n'avons pas fait 300 mètres que la piste devient difficile malgré la niege à suivre à l'oeil alors que sur les 150 premiers mètres on aurait cru qu'il était en train de se vider . Classique . Encore cent mètres et des abois , ferme , elle nous l'a calé au ferme . Je progresse comme je peux et arrive sur Jean David qui comme moi a vu passer des chamois en haut , en bas , Circé est devant lui , sonnée , vient de sauter d'après lui d'un paquet de mètres , comme si elle lui sautait dessus depuis le haut ... Encore quelques minutes et ça devient sombre , il est foutu mais perdu , nous partons avec la boule au ventre . J'explique à Jean David que Circé depuis qu'elle est jeune ne m'a jamais , JAMAIS pris un frais sur une recherche , que même à trois ans elle était capable de rester au milieu de 20 mouflons démarrant sous son nez sur le sien , son blessé . Donc que je ne comprends pas ce qui s 'est passé . Que si je reviens demain matin (pas trop tôt , 9 heures ) en un quart d'heure elle m'aura mené en le suivant jusqu'à ce blessé , qui sera mort ou moribond ...
Nous retournons dans l'Aveyron en ayant hâte d'être au lendemain , sur les lieux , au jour . Jean David pourra m'accompagner , les RTT ont du bon dans son métier .
Sur la photo on voit le groupe de chamois sortis manger sur les morceaux de prairie déneigés . Nos deux " mâles " vont sortir de la gauche d 'ici quelques minutes .
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Donc lundi matin , départ très matinal de façon à être à pied d 'oeuvre vers 8 heures , et arrivée sur les lieux . La vallée , en bas , enneigée et un versant très abrupt en feuillus au milieu desquels sur 7 ou 800 mètres des roches humides et noiratres sont squattées par une population de chamois intéressante . Aux jumelles depuis le bas nous avons vu des chamois en arrivant . Couchés ou mangeant tout en haut , près des piquets de pâture qui cloturent le dessus , je savais qu'ils étaient quasiment inapprochables mais nous sommes montés là haut et n'avons pas pu les voir couchés , ils étaient partis avant au bruit de nos pas dans la neige . En redescendant à pieds puis en voiture nous avons vu et revu des chamois en train de manger sur les quelques plaques herbeuses déneigées . Toute la journée , avant le repas casse croute , juste après , nous avons passé notre temps à chercher un mâle , parce que Jean David cette année avait cet objectif . Sur le secteur , le GIC , la commune doit faire tirer tant de femelles , tant de jeunes ( éterlous ) et tant de mâles . Des femelles et jeunes , pas de problème , nous n'avons vu que ça . Mais pas moyen de tomber sur un mâle , le rut est terminé depuis longtemps et nous ne voyons que des paires femelle jeune . Et puis la forme des cornes ( en crochet de gaffe pour les mâles , plus ouvertes pour les femelles ) n'est pas un critère vraiment sur . Il faudrait voir le pinceau , le pénis sous le ventre mais avec le poil d'hiver ce n'est pas facile du tout .
Impossible de voir une paire d 'isolés , que des bandes de 8 ou 10 , ou 5 ou 6 , ou 12 ou 15 , composées de femelles et jeunes ... Et puis vers la fin alors que nous étions à plat ventre sous un chemin en train de jumeler une bande d'une dizaine , deux animaux qui arrivent sur la gauche , qui semblent se rajouter au groupe . Des mâles ? Encore deux minutes et je vois contre l'intérieur de la cuisse une touffe de poils plus clairs , le pinceau , c'est sur ! Celui de gauche , c'est un mâle c'est sur . Jean David confirme , voit la même chose que moi et il décide de tirer . La balle lui échappe un peu , il tire et retire encore pendant que le groupe fout le camp vers le haut , son chamois prend une balle à l'arrière , patte cassée et tout le monde fout le camp ... Comment se gâcher la soirée ?
J'ai fait suivre Circé , nous sommes sur les lieux dans les 20 minutes suivantes , Garmin et longe autour du cou . La vieille va se faire un plaisir de nous le rattraper , nous le mettre au ferme c 'est sur , nous le tuerons et tout ira bien . Du sang dans la neige au début , puis en pagaille , puis un peu , beaucoup moins . Nous n'avons pas fait 300 mètres que la piste devient difficile malgré la niege à suivre à l'oeil alors que sur les 150 premiers mètres on aurait cru qu'il était en train de se vider . Classique . Encore cent mètres et des abois , ferme , elle nous l'a calé au ferme . Je progresse comme je peux et arrive sur Jean David qui comme moi a vu passer des chamois en haut , en bas , Circé est devant lui , sonnée , vient de sauter d'après lui d'un paquet de mètres , comme si elle lui sautait dessus depuis le haut ... Encore quelques minutes et ça devient sombre , il est foutu mais perdu , nous partons avec la boule au ventre . J'explique à Jean David que Circé depuis qu'elle est jeune ne m'a jamais , JAMAIS pris un frais sur une recherche , que même à trois ans elle était capable de rester au milieu de 20 mouflons démarrant sous son nez sur le sien , son blessé . Donc que je ne comprends pas ce qui s 'est passé . Que si je reviens demain matin (pas trop tôt , 9 heures ) en un quart d'heure elle m'aura mené en le suivant jusqu'à ce blessé , qui sera mort ou moribond ...
Nous retournons dans l'Aveyron en ayant hâte d'être au lendemain , sur les lieux , au jour . Jean David pourra m'accompagner , les RTT ont du bon dans son métier .
Sur la photo on voit le groupe de chamois sortis manger sur les morceaux de prairie déneigés . Nos deux " mâles " vont sortir de la gauche d 'ici quelques minutes .