Samedi à Pommiers .
Actualité publiée le 15/01/2018
Nous avons attaqué un grand morceau , parce que comme le lièvre est fermé , qu'il y avait pas mal d'invités venus des Hautes Alpes entre autres , il y avait de l'effectif . André me fait démarrer sous une piste , avec comme limite aval la route Montdardier Pommiers . Je reste entre les deux , et après ça s 'élargit , nickel ... Je prends le sentier qui descend dans ce travers , et n'ai pas fait 150 mètres quand les chiens (Gina Lascar Moka Nina et Lili , le reste étant resté au repos de façon à sortir demain au Calmels , et il a fallu que je prête deux colliers à l'ami Arnaud ) démarrent un animal à 80 ou 100 mètres . Quelques secondes et comme ça vient vers moi pour passer en dessous je descends de quelques mètres et vois la route , le goudron à 15 mètres . Il ne va pas traverser , ça va remonter c'est sur ( intuition ? ) et je remonte de 4 ou 5 mètres et épaule parce que les chiens approchent , ça va sortir . A dix mètres au dessus de moi un peu de bruit il est déjà passé , je cours en arrière pour le voir s'il coupe le sentier par lequel je suis descendu mais non , c'est fini il est passé . J'ai pris dans ma course deux grosses bouffées de l'odeur caractéristique des gros , celui là ne fait pas 50 kilos , il pue , j'aime cette odeur ... Les chiens montent presque face à la pente , et en trois minutes ils ont disparu . Arrivé sur le chemin à 80 mètres du Berlingo je vois que le Garmin me donne le point d'interrogation pour plusieurs chiens . Auraient ils passé la crête de la montagne ( de l'autre côté c'est l'immense travers qui descend vers la Vis , pas de chemins d'accès dans le travers ) , André que je croise vers le haut me dit qu'il lui semble avoir entendu Lascar dans le travers , plus loin , avec les chiens qui mènent là bas . Toutes les meutes du jour sont en train de mener , et je fais le tour de la montagne par une piste que je ne connais pas mais qui me permet de passer la crête . S'ils l'ont passée je le saurai grace au Garmin . Effectivement il me les capte tous , pas loin , j'ai Lascar à moins de 150 mètres sous la voiture , je l'entends japper mais je suis hors chasse depuis longtemps , il s 'agit de récupérer mes chiens . Une minute après Moka et Gina qui mènent pleine gueule sont maintenant au Garmin à presque 500 mètres , le sanglier a entendu ma voiture c 'est sur . Les deux chiens se sont éloignés et ont passé la crête sur ma gauche , mais en les appelant je récupère Lascar , Lili et Nina ma jeune kopov . Il y a à vol d 'oiseau peut être 7 ou 800 mètres entre le lancer et ce versant qui descend vers la vallée de la Vis , il me faut récupérer les deux autres cinglés de chasse pour pouvoir continuer ma traque , parce que je n'ai pas fait 200 mètres .
Je redescends par cette piste , essaie de trouver un autre accès plus à gauche et arrive à mes fins . Des voitures de chasseurs de l'équipe , je suis au bout de la ligne de postés du haut . Je redescends à pieds dans le travers , ai maintenant Gina et Moka à moins de deux cent mètres sous moi , mais si les jappements se sont espacés , ils ne le lachent pas et quand je les appelle je ne fais finalement que faire descendre le sanglier . Me taire et suivre , descendre? Si j'avais 40 ans ( à l'époque 3 minutes au mille en rangers avec la carabine , j'avais une "caisse" terrible ) je me poserais la question mais là , comme me l'expliquera en fin de journée Yvan , cet immense travers qui descend vers Gornies et la Vis n'est accessible par aucun chemin carrossable , aucune piste . C'est à pieds , ou rien , et sur peut être 2000 hectares jusqu'à la Vis . Moka est maintenant ( merci Garmin ) à plus de 800 mètres en bas , semble continuer à descendre , Gina est moins loin mais j'ai beau appeler pendant peut être une demie heure rien n'y fait . Je n'ai d'autre solution que de faire le tour en voiture et d'espérer récupérer mes chiens en bas . Montdardier Gornies , c'est 18 kilomètres , mais pas loin d' une demi heure . Le Garmin me donne le point d'interrogation mais quand j'arrive à Gornies ( que la Vis est belle ... ) je ne suis plus qu'à moins d 'un kilomètre après avoir été à 8 de Moka . Quand je monte à Beauquiniès , le village en bas du ravin qui communique avec le haut de la montagne de Montdardier , d'un coup , le Garmin me capte Moka à moins de 500 mètres , merveille ...
Traversée de ce village bout du monde , cul de sac , et arrivée dans la cour entre trois maisons , avec ma tenue de chasseur et ma bagnole . Une dame à laquelle je demande si je peux me garer et où m'indique l'endroit et je file . Moka est remonté un peu dans le travers , bien que j'ai fait 4 ou 500 mètres dans sa direction il est toujours en haut sur la gauche , derrière son sanglier j'en suis certain . Il ne dit plus un mot mais ne le lache pas , le con ... Je finis par le récupérer parce qu'enfin il réagit à mes appels , fondu complètement mais certainement là encore plus complètement fatigué , bouilli foutu . Il en a même perdu son gilet qui se décousait et que je voulais amener chez un copain qui a une grosse machine à coudre professionnelle pour coudre du cuir et même plus raide , trop tard .
Moka récupéré , ne me manque plus que Gina , celle qui me met dans les ennuis à chaque fois , que ce soit aujourd'hui en allant beaucoup trop loin ou d'autres fois en attrapant de gros sangliers , et en emmenant tout le monde se faire découper avec elle . Elle semble être à 800 mètres au dessus , mais il serait bien qu'elle revienne . Je retourne sur le dessus , finis par effectivement la capter dans le travers . La journée est foutue , je n'ai quasi pas chassé , par la faute de ces deux chiens qui font n'importe quoi . Dans cette chasse particulière , immensité non accessible autrement qu'à pieds , entre ces falaises et ces rochers abrupts , des chiens comme ça posent de vrais problèmes . L'ami Arnaud et ses grands fauves auquel j'ai prêté deux colliers a encore ce soir trois chiens dans le travers , alors qu'il habite après Montpellier . Heureusement pas ceux qui portaient mes colliers .
Il fait nuit quand je rentre de récupérer Gina qui a fini par remonter du bas quand elle m'a entendu l'appeler à 250 mètres , après que je sois descendu jusqu'au dessus d 'elle . Je l'ai pensée un moment blessée grave , incapable de remonter mais non , probablement simplement exténuée et à côté de son sanglier , ou d 'un autre qu'elle aurait attrapé . Dans ce travers l'après midi ça a mené , trois chasseurs locaux sont descendus après avoir laissé leur voiture et haut et ont tiré plusieurs fois , dont certaines devant mes chiens . Un blessé attrapé , Moka sur un autre ? Je ne saurai jamais mais ils m'ont gâché la journée , même si cet endroit est particulier je ne veux pas que ça se reproduise .
Au final quand je suis arrivé à Pommiers les 5 sangliers ( seulement , d'habitude quand ils chassent là c'est plus de 10 évidemment , entre 15 et 20 souvent ) et le chevreuil du jour avaient été vidés et partagés . La chasse a foiré pour plusieurs raisons , 12 chiens sont sortis de la chasse dès le début derrière un 15 kilos qui est passé à l'ami Maurice qui n'a pas pu le tuer . Il a tué des quantités de sangliers dans sa vie , mais vous essayerez de mettre une balle au vol dans un petit comme ça sur une traversée de chemin , c'est souvent mission impossible . Ensuite les miens qui sont sortis sur ce gros malin qui n'a même pas été tiré . Enfin des sangliers manqués en pagaille , une douzaine d'après ceux qui ont essayé de tenir les comptes , et au bout du compte seulement 5 par terre ...
Sur la photo , prise quelques minutes avant que Gina ne finisse par arriver jusqu'à moi , vous voyez dans le sombre la descente vers la Vis , avec tout en bas le ravin au dessus de Beauquiniès en haut duquel je suis descendu récupérer Moka .
Immensités des Cévennes , pas faciles à chasser c'est évident , surtout dans des coins pareils .
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Je redescends par cette piste , essaie de trouver un autre accès plus à gauche et arrive à mes fins . Des voitures de chasseurs de l'équipe , je suis au bout de la ligne de postés du haut . Je redescends à pieds dans le travers , ai maintenant Gina et Moka à moins de deux cent mètres sous moi , mais si les jappements se sont espacés , ils ne le lachent pas et quand je les appelle je ne fais finalement que faire descendre le sanglier . Me taire et suivre , descendre? Si j'avais 40 ans ( à l'époque 3 minutes au mille en rangers avec la carabine , j'avais une "caisse" terrible ) je me poserais la question mais là , comme me l'expliquera en fin de journée Yvan , cet immense travers qui descend vers Gornies et la Vis n'est accessible par aucun chemin carrossable , aucune piste . C'est à pieds , ou rien , et sur peut être 2000 hectares jusqu'à la Vis . Moka est maintenant ( merci Garmin ) à plus de 800 mètres en bas , semble continuer à descendre , Gina est moins loin mais j'ai beau appeler pendant peut être une demie heure rien n'y fait . Je n'ai d'autre solution que de faire le tour en voiture et d'espérer récupérer mes chiens en bas . Montdardier Gornies , c'est 18 kilomètres , mais pas loin d' une demi heure . Le Garmin me donne le point d'interrogation mais quand j'arrive à Gornies ( que la Vis est belle ... ) je ne suis plus qu'à moins d 'un kilomètre après avoir été à 8 de Moka . Quand je monte à Beauquiniès , le village en bas du ravin qui communique avec le haut de la montagne de Montdardier , d'un coup , le Garmin me capte Moka à moins de 500 mètres , merveille ...
Traversée de ce village bout du monde , cul de sac , et arrivée dans la cour entre trois maisons , avec ma tenue de chasseur et ma bagnole . Une dame à laquelle je demande si je peux me garer et où m'indique l'endroit et je file . Moka est remonté un peu dans le travers , bien que j'ai fait 4 ou 500 mètres dans sa direction il est toujours en haut sur la gauche , derrière son sanglier j'en suis certain . Il ne dit plus un mot mais ne le lache pas , le con ... Je finis par le récupérer parce qu'enfin il réagit à mes appels , fondu complètement mais certainement là encore plus complètement fatigué , bouilli foutu . Il en a même perdu son gilet qui se décousait et que je voulais amener chez un copain qui a une grosse machine à coudre professionnelle pour coudre du cuir et même plus raide , trop tard .
Moka récupéré , ne me manque plus que Gina , celle qui me met dans les ennuis à chaque fois , que ce soit aujourd'hui en allant beaucoup trop loin ou d'autres fois en attrapant de gros sangliers , et en emmenant tout le monde se faire découper avec elle . Elle semble être à 800 mètres au dessus , mais il serait bien qu'elle revienne . Je retourne sur le dessus , finis par effectivement la capter dans le travers . La journée est foutue , je n'ai quasi pas chassé , par la faute de ces deux chiens qui font n'importe quoi . Dans cette chasse particulière , immensité non accessible autrement qu'à pieds , entre ces falaises et ces rochers abrupts , des chiens comme ça posent de vrais problèmes . L'ami Arnaud et ses grands fauves auquel j'ai prêté deux colliers a encore ce soir trois chiens dans le travers , alors qu'il habite après Montpellier . Heureusement pas ceux qui portaient mes colliers .
Il fait nuit quand je rentre de récupérer Gina qui a fini par remonter du bas quand elle m'a entendu l'appeler à 250 mètres , après que je sois descendu jusqu'au dessus d 'elle . Je l'ai pensée un moment blessée grave , incapable de remonter mais non , probablement simplement exténuée et à côté de son sanglier , ou d 'un autre qu'elle aurait attrapé . Dans ce travers l'après midi ça a mené , trois chasseurs locaux sont descendus après avoir laissé leur voiture et haut et ont tiré plusieurs fois , dont certaines devant mes chiens . Un blessé attrapé , Moka sur un autre ? Je ne saurai jamais mais ils m'ont gâché la journée , même si cet endroit est particulier je ne veux pas que ça se reproduise .
Au final quand je suis arrivé à Pommiers les 5 sangliers ( seulement , d'habitude quand ils chassent là c'est plus de 10 évidemment , entre 15 et 20 souvent ) et le chevreuil du jour avaient été vidés et partagés . La chasse a foiré pour plusieurs raisons , 12 chiens sont sortis de la chasse dès le début derrière un 15 kilos qui est passé à l'ami Maurice qui n'a pas pu le tuer . Il a tué des quantités de sangliers dans sa vie , mais vous essayerez de mettre une balle au vol dans un petit comme ça sur une traversée de chemin , c'est souvent mission impossible . Ensuite les miens qui sont sortis sur ce gros malin qui n'a même pas été tiré . Enfin des sangliers manqués en pagaille , une douzaine d'après ceux qui ont essayé de tenir les comptes , et au bout du compte seulement 5 par terre ...
Sur la photo , prise quelques minutes avant que Gina ne finisse par arriver jusqu'à moi , vous voyez dans le sombre la descente vers la Vis , avec tout en bas le ravin au dessus de Beauquiniès en haut duquel je suis descendu récupérer Moka .
Immensités des Cévennes , pas faciles à chasser c'est évident , surtout dans des coins pareils .