Un beau mercredi .
Actualité publiée le 21/12/2017
Assez de postiers pour constituer les trois lignes habituelles , assez de chiens pour que des sangliers tournent dans ces immenses pentes . André m'a fait démarrer avec mes 4 chiens à la sortie d'Avèze , tout près des maisons dans un morceau de friches , ronces le long du ruisseau . Cinq hectares c'est tout petit , mais quand ce sont de vrais fourrés épais ça fait grand .
Entré par le passage central , j'ai suivi le ruisseau en laissant faire Lascar , Moka et Nina les deux kopovs et Lili la seule munster . Quelques minutes et à 15 mètres de moi , ferme . Cadencé , continuel , démarrage sur les chapeaux de roue , ronces arrachées départ direction la Tessonne . Solitude dans ces ronciers pendant les minutes suivantes , tout le monde a foutu le camp . Itinérant au milieu de ces épais , je prends une bonne bouffée de cette odeur caractéristique de sanglier , il en reste c'est évident . Les épines pètent à 10 mètres , un gros vient de me fuire .
Encore dix minutes et Nina est revenue , dix de plus et c'est Lascar . Ah , là , ça change tout ...Je retourne dans le coin dans lequel ce gros m'a fait péter les ronces tout à l'heure , attends . Deux minutes et un bruit bizarre , grognements sourds . Encore une minute et ça gueule , un petit est pris . 20 kilos peut être , tenu par le groin par Lascar , Nina la kopov qui le jappe et lui arrache les poils au cul , plusieurs minutes d 'approche ( pourvu que la grosse ne vienne pas ) et je le pique . Pas envie de revenir le chercher à la nuit , je le sors tout de suite , et au moment où je suis en train d'ouvrir le Berlingo Lascar à 20 mètres qui se met au ferme . Pas de grognements , ça jappe , cadencé , non stop . Ferme le petit dans le compartiment du bas , et me rapproche . Arrivé à une douzaine de mètres , un mur de ronces d'un mètre cinquante de haut . En contournant un peu et en redescendant le ruisseau sur dix mètres j'accède plus près , peut être dix mètres mais il va bien falloir que j'écrase les ronces sur la fin . Pendant que ça jappe , carabine tournée au cas où l'animal sorte sur le chien qui est à 5 ou 6 mètres je me glisse comme je peux sans trop de bruit . Peut être dix minutes que ça dure et ça ne bouge pas . Je suis à quatre pattes derrière Lascar qui rentre , sort , fixe un point dans le noir dans le tunnel d 'épines , mais rien ne bouge . Une clochette dans mon dos , Lili est revenue , je la flatte une seconde . Les yeux lui sortent de la tête et elle entre dans le tunnel en jappant comme après le facteur , non stop , au bout de 15 secondes ça craque , il est sorti , a essayé de la choper mais elle n'est plus là , rentre à nouveau aux côtés de Lascar qui est ravi du renfort . Il ressort de l'endroit où je ne le voyais pas Pan dans le cou , c'est fini ...
Avant l'arrivée de l'autre hystérique de Lili , le travail de Lascar était impressionnant mais rien ne bougeait et je suis à peu près sur que ça se serait éternisé et que je ne l'aurais pas eu , jamais vu . Là , deux minutes Pan , terminé .
Le sortir des ronces maintenant , pas envie non plus de revenir ce soir à la nuit le sortir . Pas énorme , mais 75 kilos quand même , la corde autour du nez , 15 minutes d 'efforts et il est dans le ruisseau . Je reviendrai ce soir faire les 80 mètres jusqu'au chemin avec quelqu'un . Maintenant , remonter dans la chasse , même s'il est certain que ces ronciers sont loin d 'être vides , qu'il serait peut être bien plus intéressant de faire sortir ce qui reste . Enfin d'essayer .
Remonté dans les travers de la Tessonne je me retrouve au milieu de la chasse . Les courants d'André , Germain , Olive et compagnie sont au travail , de temps en temps ça tire . Je parle à André de ces deux sangliers , le petit pris et le gros au ferme et il me dit qu'il y a dix morts pour l'instant . Dans l'après midi je pique un autre petit , un peu plus gros , peut être 25 kilos à tout casser , attrapé lui aussi par les chiens mais je n'ai toujours pas récupéré Moka le kopov . Au moment où je commence à redescendre le Garmin me capte enfin Moka qui nous rejoint dans les minutes suivantes . Je veux refaire les ronciers du départ , il en reste c'est sur , peut être un tas .
Après avoir relevé avec tout le monde , les quatre dans la bordure fourrée à 500 mètres du roncier , avoir attendu que ça revienne , je finis par arriver au point de départ . J'entends Julien et ses teckels qui sont déjà sur les lieux . Julien plus que ses teckels d'ailleurs , parce qu'il braille vraiment , encourageant passionnément tout son petit monde . Il me voit , me dit qu'il a tué un mâle à l'autre bout des ronciers en question . Mes chiens sont dedans , quand je comprends que Julien est arrivé au bout ( donc à moins de 100 mètres de celui de tout à l'heure ) je lui demande s'il peut m'aider à le sortir . Il arrive , chacun une patte avant et en quelques minutes nous arrivons à dix mètres du bout , du goudron . Jappements , ferme . Lascar , Moka . Je dis à Julien que c'est un ferme , il me dit que ce sont des chiens des maisons , puis percute très vite en se rendant compte qu'il y a des sangliers au ferme à 20 mètres , laisse le sanglier et part en courant , appelle ses teckels et rentre dedans en me disant de rester sur le chemin . Je glisse sur 50 mètres dans le ruisseau , j'ai peut être 30 mètres de chaque côté pour tirer , si je suis épaulé ça peut le faire . Le ferme dure , il gueule qu'il ne peut pas tirer en direction des maisons , qu'ils lui viennent dessus , démarrage . Je fais encore dix mètres du côté duquel c'est parti , épaule , suis prêt ! Non , pas pu tirer un flash pareil , un beau a sauté dix mètres plus loin que prévu , pas la peine de tirer si ce n'est pour tuer si près des maisons . Une menée passe encore dix mètres plus à l'écart , file vite et loin en remontant la rivière . C'est parti sans que nous n'ayons pu tirer , trop vite , trop de bruit , de précipitation . Dommage ...
Dommage parce que je me fais du souci , le temps que je revienne à la voiture , le Garmin me les indique à 1.9 kilomètres en quelques minutes . Lili avait été rentrée , Nina aussi , ne restent dehors que Lascar et Moka . La fin de la séance est proche , il me faut ramasser au plus vite les deux loustics , un coup de Berlingo avec la base à la fenêtre et je les ai en face de Cavaillac à 300 mètres . Je traverse la rivière par un petit pont , m'engage sur l'impasse de la Tessonne basse , suis à moins de 150 mètres des deux chiens , ça a fini de remonter , deux coups de carabine claquent . Je ne savais pas que c'était posté jusque là ( en fait André m'a expliqué le soir qu'il y avait une ligne encore deux kilomètres plus loin ) , pourvu que ce soit mort ... Non , manqué , ça refile d'où c'est venu , je retourne au Berlingo , repars direction Avèze . Arrivé en face de l'endroit où nous avons levé tout à l'heure je m'arrête , sors et entends Moka et Lascar qui sont dans le fond à 150 mètres . De quel côté de la route ? En haut , parce que le chien noir de la maison passe son temps sous mes yeux à gueuler la queue en l'air en regardant en haut . Coup de Berlingo , il faut que je récupère ces chiens , vite avant qu'ils ne se fassent taper par une voiture ou autre . Deux lacets plus haut je cours sur la route , suis au dessus de lui . Pendant que je cours , un coup de feu , tout près . J'arrive et tombe sur un chasseur ami d'André qui connait le coin mieux que moi , était là depuis deux minutes à l'attendre , et vient de le tuer . Extra ... Nous descendons et le trouvons en train de finir en claquant des dents , Lascar et Moka sont récupérés , tout va bien . Ce sanglier avait une patte avant coupée par le doublé de tout à l'heure , a filé quand même devant mes deux chiens comme le vent sur plus de deux kilomètres . Il parait qu'il était avec les chiens qui l'avaient rattrapé . Belles images ...
Au final 18 sangliers au tableau , dont sept ou huit petits , deux gros dont un pas loin des 100 kilos , et trois chevreuils . Belles battues , même si pour certains postiers près desquels il ne s 'est rien passé la journée a été longue .
La photo est celle de ce sanglier qui se faisait japper tranquillement par Lascar , mais qui a perdu ses nerfs quand Lili ma femelle hystérique est arrivée . Elles nous énervent souvent , mais parfois elles sont indispensables ...
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Entré par le passage central , j'ai suivi le ruisseau en laissant faire Lascar , Moka et Nina les deux kopovs et Lili la seule munster . Quelques minutes et à 15 mètres de moi , ferme . Cadencé , continuel , démarrage sur les chapeaux de roue , ronces arrachées départ direction la Tessonne . Solitude dans ces ronciers pendant les minutes suivantes , tout le monde a foutu le camp . Itinérant au milieu de ces épais , je prends une bonne bouffée de cette odeur caractéristique de sanglier , il en reste c'est évident . Les épines pètent à 10 mètres , un gros vient de me fuire .
Encore dix minutes et Nina est revenue , dix de plus et c'est Lascar . Ah , là , ça change tout ...Je retourne dans le coin dans lequel ce gros m'a fait péter les ronces tout à l'heure , attends . Deux minutes et un bruit bizarre , grognements sourds . Encore une minute et ça gueule , un petit est pris . 20 kilos peut être , tenu par le groin par Lascar , Nina la kopov qui le jappe et lui arrache les poils au cul , plusieurs minutes d 'approche ( pourvu que la grosse ne vienne pas ) et je le pique . Pas envie de revenir le chercher à la nuit , je le sors tout de suite , et au moment où je suis en train d'ouvrir le Berlingo Lascar à 20 mètres qui se met au ferme . Pas de grognements , ça jappe , cadencé , non stop . Ferme le petit dans le compartiment du bas , et me rapproche . Arrivé à une douzaine de mètres , un mur de ronces d'un mètre cinquante de haut . En contournant un peu et en redescendant le ruisseau sur dix mètres j'accède plus près , peut être dix mètres mais il va bien falloir que j'écrase les ronces sur la fin . Pendant que ça jappe , carabine tournée au cas où l'animal sorte sur le chien qui est à 5 ou 6 mètres je me glisse comme je peux sans trop de bruit . Peut être dix minutes que ça dure et ça ne bouge pas . Je suis à quatre pattes derrière Lascar qui rentre , sort , fixe un point dans le noir dans le tunnel d 'épines , mais rien ne bouge . Une clochette dans mon dos , Lili est revenue , je la flatte une seconde . Les yeux lui sortent de la tête et elle entre dans le tunnel en jappant comme après le facteur , non stop , au bout de 15 secondes ça craque , il est sorti , a essayé de la choper mais elle n'est plus là , rentre à nouveau aux côtés de Lascar qui est ravi du renfort . Il ressort de l'endroit où je ne le voyais pas Pan dans le cou , c'est fini ...
Avant l'arrivée de l'autre hystérique de Lili , le travail de Lascar était impressionnant mais rien ne bougeait et je suis à peu près sur que ça se serait éternisé et que je ne l'aurais pas eu , jamais vu . Là , deux minutes Pan , terminé .
Le sortir des ronces maintenant , pas envie non plus de revenir ce soir à la nuit le sortir . Pas énorme , mais 75 kilos quand même , la corde autour du nez , 15 minutes d 'efforts et il est dans le ruisseau . Je reviendrai ce soir faire les 80 mètres jusqu'au chemin avec quelqu'un . Maintenant , remonter dans la chasse , même s'il est certain que ces ronciers sont loin d 'être vides , qu'il serait peut être bien plus intéressant de faire sortir ce qui reste . Enfin d'essayer .
Remonté dans les travers de la Tessonne je me retrouve au milieu de la chasse . Les courants d'André , Germain , Olive et compagnie sont au travail , de temps en temps ça tire . Je parle à André de ces deux sangliers , le petit pris et le gros au ferme et il me dit qu'il y a dix morts pour l'instant . Dans l'après midi je pique un autre petit , un peu plus gros , peut être 25 kilos à tout casser , attrapé lui aussi par les chiens mais je n'ai toujours pas récupéré Moka le kopov . Au moment où je commence à redescendre le Garmin me capte enfin Moka qui nous rejoint dans les minutes suivantes . Je veux refaire les ronciers du départ , il en reste c'est sur , peut être un tas .
Après avoir relevé avec tout le monde , les quatre dans la bordure fourrée à 500 mètres du roncier , avoir attendu que ça revienne , je finis par arriver au point de départ . J'entends Julien et ses teckels qui sont déjà sur les lieux . Julien plus que ses teckels d'ailleurs , parce qu'il braille vraiment , encourageant passionnément tout son petit monde . Il me voit , me dit qu'il a tué un mâle à l'autre bout des ronciers en question . Mes chiens sont dedans , quand je comprends que Julien est arrivé au bout ( donc à moins de 100 mètres de celui de tout à l'heure ) je lui demande s'il peut m'aider à le sortir . Il arrive , chacun une patte avant et en quelques minutes nous arrivons à dix mètres du bout , du goudron . Jappements , ferme . Lascar , Moka . Je dis à Julien que c'est un ferme , il me dit que ce sont des chiens des maisons , puis percute très vite en se rendant compte qu'il y a des sangliers au ferme à 20 mètres , laisse le sanglier et part en courant , appelle ses teckels et rentre dedans en me disant de rester sur le chemin . Je glisse sur 50 mètres dans le ruisseau , j'ai peut être 30 mètres de chaque côté pour tirer , si je suis épaulé ça peut le faire . Le ferme dure , il gueule qu'il ne peut pas tirer en direction des maisons , qu'ils lui viennent dessus , démarrage . Je fais encore dix mètres du côté duquel c'est parti , épaule , suis prêt ! Non , pas pu tirer un flash pareil , un beau a sauté dix mètres plus loin que prévu , pas la peine de tirer si ce n'est pour tuer si près des maisons . Une menée passe encore dix mètres plus à l'écart , file vite et loin en remontant la rivière . C'est parti sans que nous n'ayons pu tirer , trop vite , trop de bruit , de précipitation . Dommage ...
Dommage parce que je me fais du souci , le temps que je revienne à la voiture , le Garmin me les indique à 1.9 kilomètres en quelques minutes . Lili avait été rentrée , Nina aussi , ne restent dehors que Lascar et Moka . La fin de la séance est proche , il me faut ramasser au plus vite les deux loustics , un coup de Berlingo avec la base à la fenêtre et je les ai en face de Cavaillac à 300 mètres . Je traverse la rivière par un petit pont , m'engage sur l'impasse de la Tessonne basse , suis à moins de 150 mètres des deux chiens , ça a fini de remonter , deux coups de carabine claquent . Je ne savais pas que c'était posté jusque là ( en fait André m'a expliqué le soir qu'il y avait une ligne encore deux kilomètres plus loin ) , pourvu que ce soit mort ... Non , manqué , ça refile d'où c'est venu , je retourne au Berlingo , repars direction Avèze . Arrivé en face de l'endroit où nous avons levé tout à l'heure je m'arrête , sors et entends Moka et Lascar qui sont dans le fond à 150 mètres . De quel côté de la route ? En haut , parce que le chien noir de la maison passe son temps sous mes yeux à gueuler la queue en l'air en regardant en haut . Coup de Berlingo , il faut que je récupère ces chiens , vite avant qu'ils ne se fassent taper par une voiture ou autre . Deux lacets plus haut je cours sur la route , suis au dessus de lui . Pendant que je cours , un coup de feu , tout près . J'arrive et tombe sur un chasseur ami d'André qui connait le coin mieux que moi , était là depuis deux minutes à l'attendre , et vient de le tuer . Extra ... Nous descendons et le trouvons en train de finir en claquant des dents , Lascar et Moka sont récupérés , tout va bien . Ce sanglier avait une patte avant coupée par le doublé de tout à l'heure , a filé quand même devant mes deux chiens comme le vent sur plus de deux kilomètres . Il parait qu'il était avec les chiens qui l'avaient rattrapé . Belles images ...
Au final 18 sangliers au tableau , dont sept ou huit petits , deux gros dont un pas loin des 100 kilos , et trois chevreuils . Belles battues , même si pour certains postiers près desquels il ne s 'est rien passé la journée a été longue .
La photo est celle de ce sanglier qui se faisait japper tranquillement par Lascar , mais qui a perdu ses nerfs quand Lili ma femelle hystérique est arrivée . Elles nous énervent souvent , mais parfois elles sont indispensables ...