De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Demain recherche sur un gros sanglier .

Actualité publiée le 20/11/2017
Le tireur m'a expliqué au téléphone qu'il l'avait tiré au fusil de chasse ( était il au petit gibier , je saurai demain ? ) , qu'il n'y avait d'abord rien , ensuite deux ou trois gouttes , puis un peu plus , et qu'après 200 mètres ça plongeait sous le Chateau de Cabrières ... Nous verrons bien . Je démarrerai avec Mirza , Circé dans la voiture et Lascar équipé ( garmin + gilet ) en laisse prêt à être lâché à ma demande par le suiveur , le tireur . Si nous le relevons , le rattrapons , que ce soit avec la jeune ou avec Circé , la présence du spécialiste du ferme sera intéressante .

      Le contact téléphonique est important . On y entend parfois des discours à travers lesquels on se rend bien compte que le chasseur est un néophyte en la matière . " Vous allez les lâcher où , vos chiens de sang , " ai je déjà entendu . Allez lui expliquer , à celui là , que ce ne sera que du travail de pistage , théoriquement en longe . Qu'en recherche au sang , comme me l'avait expliqué avec raison un vieux conducteur cévenol quand je débutais ," pour aller vite , il faut aller doucement . " Au cours de la conversation le " jeune " conducteur essaie de se faire une idée , et part sans s'en rendre compte avec un apriori sur ses chances de réussite .La réalité , parfois dure , lui enseignera que ces pronostics ne valent jamais rien , que la seule certitude , c 'est qu'il faut y aller , la faire , cette recherche . Que souvent alors qu'il y a du sang partout au départ cinq cent mètres plus loin on a affaire à une blessure de venaison , parfois sans aucun os cassé , et que l'animal relevé sera quasi impossible à mettre au ferme . Que parfois une quasi absence de sang au départ est le signe d 'un animal coffré qui sera peut être bien couché mort ou moribond dans les 4 ou 500 mètres . Qu'enfin une blessure mal placée , douloureuse pour le sanglier surtout , un onglon ou le bout d 'une patte coupé débouche sur un animal couché dans les 300 mètres , dans le premier endroit propice . Chien qui lève le nez , se méfie , charge ou ferme Pan ! 


         La morale de tout ça est que le conducteur doit se contenter de faire travailler son chien , de pister parce qu'on l'a appelé et que le principal est là . Y aller , ne pas laisser , jamais le chasseur qui a osé appeler ( beaucoup n'osent pas , peur d 'être jugés ) sans qu'un conducteur ne vienne l'aider à retrouver son animal blessé . Pas de pronostic , faire le travail de recherche et aller si possible jusqu'au bout . En gros , aller jusqu'à relever l'animal , et ensuite selon le côté invalidant de la blessure , arriver à le tuer ou pas ... Chaque fois que je rentre d 'une recherche en ayant rattrapé , relevé  l'animal , l'échec si c'en est un ne m'apparait pas comme tel . Sa blessure n'était pas assez sérieuse , le plus souvent il n'en mourra pas , tant mieux pour lui . 

     Pour demain bien que le chasseur lui même ait émis des doutes sur le côté sérieux de la blessure , nous y serons avec sérieux jusqu'au bout de ce que nos chiens seront capables de faire . Si nous le pistons jusqu'à le relever , et si sa blessure est assez invalidante , avec Lascar dans l'affaire il aura du souci à se faire . Vous voyez , je pars toujours avec un moral d'acier . Mais je fais comme les collègues , quand l'animal n'est pas récupérable je ne le récupère pas . 

   
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