Dans le vif du sujet , adrénaline au Calmels .
Actualité publiée le 13/03/2017
Arrivé au lieu du rendez vous avec Antonio , je reconnais l'endroit . C'est un parc de 80 hectares dans lequel Eric le patron stocke des adultes . En le suivant jusqu'à l'endroit où il faut démarrer cette " recherche " , je vois une vingtaine de sangliers , gros , le plus petit fait largement cinquante kilos , qui suivent son véhicule . Il se gare , je passe devant lui , m'arrête et descends de la voiture . Si je sors Circé du Berlingo , là , ils sont capables de venir me la taper au bout de la longe . Ils sont trop près . Antonio les éloigne de 80 mètres en marchant , ils le suivent comme des brebis . Ils le connaissent très bien parce qu'il vient tous les jours les nourrir . Je sors la chienne , pas tranquille , regarde derrière moi en partant dans la direction de fuite supposée . Eric l'andorran me suit à 20 mètres derrière , Circé piste apparemment malgré le paquet de pistes fraiches de tous ces sangliers , mais pas un indice visible . Encore 80 mètres et Eric vois de petites gouttes de sang derrière nous , elle a pris la piste du blessé . 50 mètres de plus et on peut suivre la piste à l'oeil . Un inconscient pourrait suivre jusqu'au bout , aurait toutes les chances de se faire taper méchamment . Je les connais , ils sont couchés , quasi invisibles , laissent venir encore et encore et encore jusqu'au moment où à deux mètres , parfois moins , au moment où tu es à plat ventre sous les buis , Boum !
Avec la chienne , son nez , son habitude de ce genre de circonstances , mon habitude , ça ne craint théoriquement pas grand chose . Théoriquement . A force de prendre son temps , d'y aller tout doucement , de bien essayer de voir où il peut être caché . A deux , avec Eric juste derrière moi maintenant qu'on est dans les buis , de façon à ne jamais lacher la longe ( je n'ai même pas mis le Garmin , vais le faire en longe jusqu'au bout ) , à ce qu'il me la tienne quand c 'est nécessaire , le temps que je passe devant et puisse la reprendre , nous avançons prudemment . 400 mètres que nous y sommes , et à part un moment où l'odeur du gros ( ceux qui ont vu assez de gros sangliers voient bien de quoi je veux parler , les vrais gros ont une odeur particulière ) nous a alarmés tous les deux , rien . Notre blessé fait plus de chemin que prévu . Nous continuons , j'ai la longe dans la main gauche , avec une boucle de façon à ce qu'elle ne m'échappe pas , et la R93 dans la main droite . Je sais comment ça va finir . Il va être vivant , pas content , et il va sortir chercher Circé qui avec le nez et l'habitude qu'elle a aura le temps d'esquiver . Et Pan ! Bon , ça , c'est la théorie . Pour la pratique , on verra , on improvisera , on a l'habitude .
Nous avons fait au moins cinq ou six cent mètres maintenant et nous arrivons au dessus d' un petit trou d 'eau , une belle mare de 50 mètres carrés . Avec des buissons d 'épines noires autour . Il va être là . Circé est entrée sous les épines , la longe est tendue . J'hésite à la lacher . Je finis , par rapport à la sécurité de la chienne , par m'y résoudre . Je dis avant de le faire à Antonio qui nous a rejoint et à Eric que s'il sort , que je le manque et qu'il file avec Circé au cul qu'elle sera foutue dans ce parc avec tous ces gros sangliers partout . Qu'il nous faudra absolument arriver à attraper la longe avant qu'elle ne soit partie derrière , au cas où ...
Circé libérée entre encore deux mètres puis ressort , passe derrière nous et avance encore quinze mètres , entre dans des buis , s'arrête . J'ai bien sur la longe en main mais elle n'avance plus . Il est là , c'est sur , il sort sur elle , j'épaule , Pan ! C'est fini . En une seconde il est sorti sur la chienne qui a sauté de mon côté , a pilé et a bondi vers nous Pan ! . Tout le monde est content que ce soit terminé , bien terminé , sans casse pour personne .
Photos , le sanglier n'est finalement pas si gros que ça , ne fera sur la bascule " que " 98 kilos . On voit bien derrière la patte avant la flèche , qui n'a pas traversé malgré la puissance extraordinaire de l'arc , utilisable en Afrique , 90 livres de tension , de quoi traverser de part en part un buffle . Elle a longé tout le long du corps dans de la viande , au vu de l'épaisseur du bestiau . Quand on appuyait au bout , vers l'empennage , la pointe de la flèche faisait bouger la gorge de l'animal . Si la pointe de flèche était ressortie , que la flèche avait traversé , je pense qu'il aurait mis du temps à s 'en remettre mais qu'il n'en serait pas mort . Poumons pas touchés , que de la venaison . Là , avec la flèche à l'intérieur , je vous laisse imaginer de quelle humeur il pouvait être ...
Assez bien armé ( 7 centimètres dehors quand même ) , il nous a fait transpirer bien assez . Comme je l'ai dit ensuite à l'archer , venir dans ce parc avec une carabine n'aurait pas de sens , pas grand chose à voir avec la chasse . Mais à l'arc , avec la recherche vraiment spéciale , stressante avec tout ce monde autour , pas loin , impossibilité de lacher la chienne , restera quand même pour moi un souvenir marquant . Presque autant que le gros de la fin novembre , blessé depuis le samedi , que personne n'osait aller chercher et que Lascar et les munsters m'ont permis de tuer le mardi .
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Avec la chienne , son nez , son habitude de ce genre de circonstances , mon habitude , ça ne craint théoriquement pas grand chose . Théoriquement . A force de prendre son temps , d'y aller tout doucement , de bien essayer de voir où il peut être caché . A deux , avec Eric juste derrière moi maintenant qu'on est dans les buis , de façon à ne jamais lacher la longe ( je n'ai même pas mis le Garmin , vais le faire en longe jusqu'au bout ) , à ce qu'il me la tienne quand c 'est nécessaire , le temps que je passe devant et puisse la reprendre , nous avançons prudemment . 400 mètres que nous y sommes , et à part un moment où l'odeur du gros ( ceux qui ont vu assez de gros sangliers voient bien de quoi je veux parler , les vrais gros ont une odeur particulière ) nous a alarmés tous les deux , rien . Notre blessé fait plus de chemin que prévu . Nous continuons , j'ai la longe dans la main gauche , avec une boucle de façon à ce qu'elle ne m'échappe pas , et la R93 dans la main droite . Je sais comment ça va finir . Il va être vivant , pas content , et il va sortir chercher Circé qui avec le nez et l'habitude qu'elle a aura le temps d'esquiver . Et Pan ! Bon , ça , c'est la théorie . Pour la pratique , on verra , on improvisera , on a l'habitude .
Nous avons fait au moins cinq ou six cent mètres maintenant et nous arrivons au dessus d' un petit trou d 'eau , une belle mare de 50 mètres carrés . Avec des buissons d 'épines noires autour . Il va être là . Circé est entrée sous les épines , la longe est tendue . J'hésite à la lacher . Je finis , par rapport à la sécurité de la chienne , par m'y résoudre . Je dis avant de le faire à Antonio qui nous a rejoint et à Eric que s'il sort , que je le manque et qu'il file avec Circé au cul qu'elle sera foutue dans ce parc avec tous ces gros sangliers partout . Qu'il nous faudra absolument arriver à attraper la longe avant qu'elle ne soit partie derrière , au cas où ...
Circé libérée entre encore deux mètres puis ressort , passe derrière nous et avance encore quinze mètres , entre dans des buis , s'arrête . J'ai bien sur la longe en main mais elle n'avance plus . Il est là , c'est sur , il sort sur elle , j'épaule , Pan ! C'est fini . En une seconde il est sorti sur la chienne qui a sauté de mon côté , a pilé et a bondi vers nous Pan ! . Tout le monde est content que ce soit terminé , bien terminé , sans casse pour personne .
Photos , le sanglier n'est finalement pas si gros que ça , ne fera sur la bascule " que " 98 kilos . On voit bien derrière la patte avant la flèche , qui n'a pas traversé malgré la puissance extraordinaire de l'arc , utilisable en Afrique , 90 livres de tension , de quoi traverser de part en part un buffle . Elle a longé tout le long du corps dans de la viande , au vu de l'épaisseur du bestiau . Quand on appuyait au bout , vers l'empennage , la pointe de la flèche faisait bouger la gorge de l'animal . Si la pointe de flèche était ressortie , que la flèche avait traversé , je pense qu'il aurait mis du temps à s 'en remettre mais qu'il n'en serait pas mort . Poumons pas touchés , que de la venaison . Là , avec la flèche à l'intérieur , je vous laisse imaginer de quelle humeur il pouvait être ...
Assez bien armé ( 7 centimètres dehors quand même ) , il nous a fait transpirer bien assez . Comme je l'ai dit ensuite à l'archer , venir dans ce parc avec une carabine n'aurait pas de sens , pas grand chose à voir avec la chasse . Mais à l'arc , avec la recherche vraiment spéciale , stressante avec tout ce monde autour , pas loin , impossibilité de lacher la chienne , restera quand même pour moi un souvenir marquant . Presque autant que le gros de la fin novembre , blessé depuis le samedi , que personne n'osait aller chercher et que Lascar et les munsters m'ont permis de tuer le mardi .