Lundi fatigant .
Actualité publiée le 17/01/2017
Depuis dimanche après midi j'ai chez moi aux repas mon vieil ami André , armurier suisse , tireur de niveau mondial ( 9 participations aux championnats du monde de tir quand même ) , accompagné d'un jeune chasseur de sa connaissance qu'il a amené avec lui . André vient depuis une douzaine d 'années chez nous toutes les années tirer un ou des mouflons , est tombé amoureux de ce coin dans lequel il a maintenant une foule de souvenirs . Il a tué toutes les catégories de mouflon chez nous , de tous les ages , en a un ou deux beaux contre son mur en Suisse , mais il n'a encore jamais eu la chance de tirer un vrai vieux . Il en a fait tirer à certaines des personnes qu'il amenait avec lui , à sa place , et je sais bien qu'il le regrette ...
Dimanche après midi j'ai essayé de leur en montrer vite fait , en rentrant de l'Hérault , et nous avons eu de la chance parce qu'en peu de temps nous en avons vu deux bandes . Dans la deuxième , un beau jeune mâle de 4 ans , costaud aux larges cornes était avec deux femelles et un jeune , à moins de cent vingt mètres , plein travers . Mais Christian son jeune ami ne s 'était pas décidé à le tirer , et quand André avait ensuite décidé de tirer le jeune , ça n'avait plus été possible .
Ce soir en rentrant du travail , peu avant la nuit j'ai reçu un coup de fil d'André qui m'annonçait qu'ils avaient retrouvé ce mâle de 4 ans , au milieu d'une troupe d'au moins 15 brebis et jeunes , et que Christian l'avait tiré . Et blessé , merde ! Je lui ai expliqué que je ne travaillais pas le mardi après midi , que j'irai le chercher à ce moment . Une heure après , nuit noire , nouveau coup de fil d'André qui est toujours là haut dans la neige à se geler , à côté de la voiture de Christian qui est parti dans la neige sur les traces de sang de son mouflon ... Une autre demi heure et il me demande de venir le chercher parce qu'il n'en peut plus . J'arrive , il m'explique qu'il a gueulé au moins 50 fois , l'a appelé sur son portable mais que ça ne répond jamais . Il fait nuit , il est parti dans ces roches derrière son mouflon blessé , a suivi quand André lui a dit de ne pas faire plus de 50 ou 100 mètres , est perdu c'est sur . Il pourra revenir sur ses traces à la neige , sinon dans ces dédales de rochers on a vite fait de tourner en rond et de se perdre , même en étant du pays .
André reposé chez moi je remonte vite , équipe Circé , marque la voiture au Backtrack et démarre avec la frontale . Pas de sang au départ , et au bout de 80 mètres un peu , puis un peu plus , etc , Circé file et moi aussi , au Garmin et à la frontale . En fait , je suis là pour récupérer le Christian s'il est tombé et s 'est assomé , ou cassé une jambe , pas pour le mouflon . Mais dans la neige les deux traces se confondent , se suivent . Il y a dans certaines remontées de belles giclées , je comprends pourquoi ce jeune chasseur a persisté malgré l'insistance d' André . Un kilomètre , puis deux , il y a eu pas mal de sang et ça s 'est calmé mais Circé devant en libre nous emmène . Au bout d 'un moment je trouve du sang , un peu plus , puis la trace du mouflon trainé dans la neige , il l'a retrouvé , tué . André croyait avoir entendu tirer loin , c'était ça ... Il me reste à suivre avec Circé qui avance plus vite que moi la piste dans des dévers importants , glissades sur le cul , mais je me suis équipé en partant , bottes cuissard et veste à peu près étanches , nous faisons encore 5 ou 600 mètres et arrivons alors que le Garmin me donne Circé immobile vers la route , le pont . Jean Paul , le local de l'étape qui était chez moi quand je suis parti et qui lui connait bien les lieux a vu ma frontale descendre et m'appelle . Circé est sur le mouflon , bagué , Christian doit être remonté à sa voiture . Deux minutes , une vilaine photo avec le portable et Jean Paul me ramène au Berlingo . Nous croisons Christian , un quart d'heure après tout le monde est chez moi au chaud , à manger enfin , à presque 22 heures ...
Je vais noter le tout quand même dans mes recherches , " gibier déjà récupéré par un tiers " , mais si Christian avait été éduqué chasse , il se serait arrêté au bout de 100 mètres et nous serions arrivés aujourd'hui sur son mouflon couché mort à 300 mètres , plutôt qu'à presque deux kilomètres comme ce soir . Le mouflon a marché devant lui , est allé jusqu'au bout de ses forces et il l'a trouvé couché , avec sa balle de panse basse . En fait Christian a fait exactement tout ce qu'il fallait pour le perdre , son mouflon , et il l'a récupéré . Parce que par chance il était moribond au bout , et qu'il y avait la neige permettant de le suivre à l'oeil . S'il avait manqué l'une des deux conditions nous le lui aurions récupéré aujourd'hui , et ça lui aurait servi de leçon . Là , c'est exactement l'inverse .
La vilaine photo a été prise avec mon portable , il était neuf heures passées . On voit seulement que c'est un jeune de 4 ans , aux fortes cornes , très costaud . Pour un premier , ça va , mais c'est presque dommage . J'aurais bien voulu le revoir dans 5 ou 6 ans ... On devine Circé , avec au cou le Garmin et la cloche .
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Dimanche après midi j'ai essayé de leur en montrer vite fait , en rentrant de l'Hérault , et nous avons eu de la chance parce qu'en peu de temps nous en avons vu deux bandes . Dans la deuxième , un beau jeune mâle de 4 ans , costaud aux larges cornes était avec deux femelles et un jeune , à moins de cent vingt mètres , plein travers . Mais Christian son jeune ami ne s 'était pas décidé à le tirer , et quand André avait ensuite décidé de tirer le jeune , ça n'avait plus été possible .
Ce soir en rentrant du travail , peu avant la nuit j'ai reçu un coup de fil d'André qui m'annonçait qu'ils avaient retrouvé ce mâle de 4 ans , au milieu d'une troupe d'au moins 15 brebis et jeunes , et que Christian l'avait tiré . Et blessé , merde ! Je lui ai expliqué que je ne travaillais pas le mardi après midi , que j'irai le chercher à ce moment . Une heure après , nuit noire , nouveau coup de fil d'André qui est toujours là haut dans la neige à se geler , à côté de la voiture de Christian qui est parti dans la neige sur les traces de sang de son mouflon ... Une autre demi heure et il me demande de venir le chercher parce qu'il n'en peut plus . J'arrive , il m'explique qu'il a gueulé au moins 50 fois , l'a appelé sur son portable mais que ça ne répond jamais . Il fait nuit , il est parti dans ces roches derrière son mouflon blessé , a suivi quand André lui a dit de ne pas faire plus de 50 ou 100 mètres , est perdu c'est sur . Il pourra revenir sur ses traces à la neige , sinon dans ces dédales de rochers on a vite fait de tourner en rond et de se perdre , même en étant du pays .
André reposé chez moi je remonte vite , équipe Circé , marque la voiture au Backtrack et démarre avec la frontale . Pas de sang au départ , et au bout de 80 mètres un peu , puis un peu plus , etc , Circé file et moi aussi , au Garmin et à la frontale . En fait , je suis là pour récupérer le Christian s'il est tombé et s 'est assomé , ou cassé une jambe , pas pour le mouflon . Mais dans la neige les deux traces se confondent , se suivent . Il y a dans certaines remontées de belles giclées , je comprends pourquoi ce jeune chasseur a persisté malgré l'insistance d' André . Un kilomètre , puis deux , il y a eu pas mal de sang et ça s 'est calmé mais Circé devant en libre nous emmène . Au bout d 'un moment je trouve du sang , un peu plus , puis la trace du mouflon trainé dans la neige , il l'a retrouvé , tué . André croyait avoir entendu tirer loin , c'était ça ... Il me reste à suivre avec Circé qui avance plus vite que moi la piste dans des dévers importants , glissades sur le cul , mais je me suis équipé en partant , bottes cuissard et veste à peu près étanches , nous faisons encore 5 ou 600 mètres et arrivons alors que le Garmin me donne Circé immobile vers la route , le pont . Jean Paul , le local de l'étape qui était chez moi quand je suis parti et qui lui connait bien les lieux a vu ma frontale descendre et m'appelle . Circé est sur le mouflon , bagué , Christian doit être remonté à sa voiture . Deux minutes , une vilaine photo avec le portable et Jean Paul me ramène au Berlingo . Nous croisons Christian , un quart d'heure après tout le monde est chez moi au chaud , à manger enfin , à presque 22 heures ...
Je vais noter le tout quand même dans mes recherches , " gibier déjà récupéré par un tiers " , mais si Christian avait été éduqué chasse , il se serait arrêté au bout de 100 mètres et nous serions arrivés aujourd'hui sur son mouflon couché mort à 300 mètres , plutôt qu'à presque deux kilomètres comme ce soir . Le mouflon a marché devant lui , est allé jusqu'au bout de ses forces et il l'a trouvé couché , avec sa balle de panse basse . En fait Christian a fait exactement tout ce qu'il fallait pour le perdre , son mouflon , et il l'a récupéré . Parce que par chance il était moribond au bout , et qu'il y avait la neige permettant de le suivre à l'oeil . S'il avait manqué l'une des deux conditions nous le lui aurions récupéré aujourd'hui , et ça lui aurait servi de leçon . Là , c'est exactement l'inverse .
La vilaine photo a été prise avec mon portable , il était neuf heures passées . On voit seulement que c'est un jeune de 4 ans , aux fortes cornes , très costaud . Pour un premier , ça va , mais c'est presque dommage . J'aurais bien voulu le revoir dans 5 ou 6 ans ... On devine Circé , avec au cou le Garmin et la cloche .