De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Samedi sur l'Aubrac .

Actualité publiée le 14/11/2016

De la dent dure - Samedi sur l'Aubrac .

     Journée fatigante , comme d'habitude . Traque de grandes dimensions , bien sur largement moins pénible que les roches abrasives de Saint Martin auxquelles nous sommes habitués , mais éreintante quand même par sa durée . D'avant dix heures à 16 heures avec une coupure restauration pour tout le monde , à laquelle je ne participe régulièrement pas parce qu'il y a un ou des blessés à essayer de retrouver . Au bout de la traque quand tout le monde se restaurait je faisais le tour du massif en voiture pour essayer au Garmin de savoir où étaient passées Lili et Liska . Parties toutes les deux sur un coiffé blessé d'apophyse , tombé et reparti , retombé et reparti après avoir été " expertisé " dans la lunette par un jeune et fiable chasseur qui ne voulait pas le tirer ( chaque actionnaire a dans sa saison la possibilité de tirer UN C1 , et un C2 , pas deux ) . Ce jeune m'a affirmé qu'il avait vu sur le dessus (apophyse ) et seulement là du sang , et que quand le cerf était reparti il galopait vraiment comme un tout neuf .

    Mes deux chiennes , au départ associées à Lascar , qui ,  lui , a abandonné intelligemment au bout d'une demie heure au lieu d'y passer la journée , sont restées dessus pendant trois heures . Probablement en permanence dans la version " ferme roulant " , passionnées à bloc toutes les deux , à vue ... J'ai un jour récupéré ma kopov Aja od Hajnikov qui était partie le matin du col du Bonhomme au col de la Schlucht , pour ceux qui connaissent ce secteur de l'Alsace . Elle avait passé sa journée à japper au ferme sans les lacher une bande de coiffés . Une autre fois en Bourgogne j'ai perdu la journée entière une braque allemande et un kopov (Nestor , frère de Niri ) imperdables , parce qu'ils avaient eux aussi passé la journée à glisser derrière des coiffés . Sur 20 kilomètres . Souvenirs ...

    Bref samedi j'ai fini par voir depuis le Berlingo le point d 'interrogation du Garmin disparaitre à Aubrac , et me capter ces deux cinglées à 2.5 kilomètres  , direction Brameloup ... Tour de bagnole à fond la caisse , et au plus court je les avais au dessus de la route  à 800 et quelques mètres , en contrehaut , comme en haut d'une échelle . Que faire d 'autre que de se faire fumer les cuisses en y allant vite . Pas possible de courir , comme quand j'avais 40 ans , mais un moment après , maillot collé dans le dos j'étais en haut , récupérais les chiennes et redescendais , fissa . Pour arriver au rendez vous et me faire demander si j'avais trouvé ce cerf en le suivant au sang ... J'ai expliqué à tout le monde que mes chiens avaient fait plusieurs kilomètres derrière ce blessé d'apophyse , et qu'il ne servait à rien que je refasse la traversée de la forêt d'Aubrac derrière avec Circé en longe . Ensuite avant la nuit , retour à la frontale , j'ai passé mon temps à essayer avec Circé de retrouver un jeune cervidé blessé de patte arrière , que j'ai moi même dans la traque vu redémarrer devant mes chiens . Circé l'a relevé à 300 mètres , est partie derrière sur un kilomètre . Je l'ai rattrapée , remise en longe au départ , incité à passer sous l'endroit d'où était parti son animal , au cas où elle se soit laissé embarquer derrière un autre , par acquis de conscience , mais non , rien d 'autre ... Je suis donc rentré convaincu qu'effectivement son blessé était " seulement " blessé de patte arrière cassée sous le gigot , ce qui ne l'empêchait pas de galoper bien plus vite que Circé , bien plus loin . La même blessure sur un chevreuil , ça se termine la plupart du temps par une prise suivie de brefs hurlements , parfois à plus d 'un kilomètre . Mais sur un animal de peut être 70 kilos , c'est autre chose ...



       De retour " un peu " fatigué , j'ai ensuite mangé avec les derniers , n'ai pas pu faire de photo du beau tableau , mais ai immortalisé le beau cerf du jour , le plus beau tué sur cette chasse depuis des décennies . Un 16 , large et costaud , bien moins massif que ceux de l'Aigoual , situé à vol d'oiseau à peut être 80 kilomètres , mais néanmoins vraiment magnifique .


 
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