De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Dimanche , chasse annulée à Saint Martin !

Actualité publiée le 10/10/2016

De la dent dure - Dimanche , chasse annulée à Saint Martin !

     Dimanche matin nous avons vu arriver au rendez vous en lieu et place de Laurent , ou Yvan les habituels tauliers de l'équipe , Gérard et sa femme .Aucun des meneurs habituels de l'équipe présent , Gérard et sa gentillesse n'ont rien pu contre le fait qu'il n'y avait personne , qu'on était pas même une dizaine . Seul piqueur à par moi , Arnaud , le copain pêcheur ( c' est son métier ) et ses fauves de Bretagne . 8 heures 10 , Gérard aussi dégouté que nous finit par annuler la journée . 8 heures 11 j'appelle Dédé de Pommiers , lui demande si je peux venir accompagné de Pascal et surtout Bernard , qui vient de se taper une heure trente de voiture pour chasser à Saint Martin . Arrivez , on vous attend , merci l'ami Dédé ...

       Quarante cinq minutes après on arrive un peu à la bourre sur la place , on signe le carnet de batttue et les postiers partent se mettre en place . On a de la chance parce qu'aujourd'hui ils chassent en dessous de Montdardier une grosse bosse entourée de chemins au milieu des fourrés , immense et chassée trois ou quatre fois par an seulement . Souvent plus d' une dizaine de sangliers prélevés  ... On équipe les chiens , eux sont équipés de courants très performants , au moins 30 chiens dehors en ne comptant que ceux de Dédé , une ou deux dizaines de plus en comptant ceux d 'un piqueur venu de Grenoble , ou ceux de Germain et Hugo jeunes piqueurs locaux très performants et courageux , capables de renverser la montagne . Vraiment , et tout ça dans la bonne humeur et les sourires .

       J'attaque là où Dédé depuis la route qui surplombe les lieux m'a dit de démarrer . Tu descends là , tu remontes en face et tu vas lever quand tu arriveras vers les deux sapins , en dessous . Pas de problème , je démarre de la route , descends difficilement , remonte en face et effectivement comme prévu mes chiens partent en gueulant . De ce moment , dix minutes après le départ , je n'ai plus eu l'ensemble de l'équipe avec moi . Des ménées , des vraies , de courants , en face , en bas , sur le dessus . Des sangliers tournent , ça remonte en face , redescend . J'entends un ferme de jagd , ça ne peut être que Laos , en bas . Je descends les centaines de mètres jusqu'au dessus de la piste qui barre la montagne , fais deux ou trois allers retours de 10 mètres pour trouver l'endroit où descendre sans me casser les jambes . Enfin descendu , le ferme a cessé , mais des courants de Dédé ont entendu la même chose que moi et ça repart , à la descente . Des menées , des coups de feu , d'autres à peine audibles de l'autre côté de la montagne , je n'ai plus eu avec moi mon équipe au complet . Seuls Julot et Hélice , accompagnés de la jeune Méli , m'ont accompagné . En revenant après midi par la piste j'ai vu Julot pointer le haut , monter cent mètres , tenir un ferme sur quelques minutes et l'abandonner quand j'ai eu fait les trois quarts du chemin .

        Au final vers 14 heures passées j'ai repris le chemin de la remorque , récupéré Baxter qui était revenu , suis allé chercher Liska et Laos raides défoncés de fatigue sur le dessus de la montagne au Garmin . Je n'étais pas content de ce qu'avaient fait mes chiens , mais Dédé m'a rassuré en me disant qu'il les avait entendus lever 4 ou 5 fois , qu'il avait entendu des fermes , etc ... Il a l'habitude du coin , sait où s'arrêter pour entendre ce qui se passe .

       En récupérant Laos et Liska je suis passé près de Bernard qui m'a appelé . J'ai tué un petit , 20 kilos , et blessé un gros , de 80 . Il me montre les indices , quasiment rien ,  trois gouttes . Je remonte chercher Circé , reviens trois quarts d'heure après . Explique à Bernard que si sa balle est vraiment bonne , il sera peut être bien raide dans les 2 ou 3 cent mètres . Circé après un rapide pistage confirme la chose et arrive en 10 minutes sur le gros , qui est en fait une femelle de 40 et quelques kilos au pelage gris , comme un gros . Elle a du passer hérissée , impressionnante et Bernard l'a cru gros ...

      Quelques minutes après Pascal m'appelle , parce qu'il en a tué un petit , mais ne sait pas où il est . Il est mort , ou pas ? Il est mort parce que Liska est revenue les babines rouges , mais impossible de le trouver dans la pente . Rebelote avec Circé , trois minutes et à moins de 100 mètres il est là , mort aussi . Un ramassage , pas une recherche on est d'accord , que je ne compterai pas dans mes statistiques ...Mais ce petit fait finalement surement 50 kilos , il va falloir le remonter seuls sur plus de 100 mètres , et tout le monde est parti . Par endroit le versant est aussi raide qu'une échelle , on est dans les buis tout le long , c'est difficile . Pascal commence à se rendre compte que la chasse au sanglier , ça ne consiste pas seulement à tuer des sangliers , qu'après le plus difficile commence . Demain des élèves vont me dire qu'ils sont fatigués parce qu'ils ont couru  pendant 12 minutes ...

      Revenus au rendez vous , au total 20 sangliers par terre , ce que mes chiens ont fait est anecdotique par rapport au travail des courants , mais je suis finalement assez content quand même . Mes " invités " Bernard et Pascal ont tiré et tué tous les deux des sangliers , 2 + 1 , et cette journée qui partait on ne peut plus mal restera finalement un excellent souvenir . Merci encore à Dédé et son équipe , qui nous ont permis de vivre tout ça . Nous reviendrons c 'est certain ...

    La photo est celle d'un moment de l'après midi ou le découpeur en chef , Maurice pestait avec raison contre le fait que si au départ on était une trentaine , il ne restait qu'une petite dizaine de travailleurs pour s'occuper de ces 20 sangliers . De plus , comme je me suis tranché le dessus de la main en sortant le sanglier de Bernard , je ne pouvais effectivement rien faire avec mon pansement , me contentant pour une fois de regarder travailler les autres .


 
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