De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Atterrissage difficile .

Actualité publiée le 29/12/2015
     Là dessus , pas de photos , seulement en quelques lignes des explications . Nous avons levé un daim à palette , énorme , qui est parti en retour . Un jeune mouflon qui a traversé mais ne s'est pas fait tirer . Nous sommes alors entrés dans le vif du sujet , avons commencé à entrer dans les buis épais entre lesquels d'étroits passages de grands animaux , des sentiers permettant de progressser  ,  de passer là dedans . Buis noirs , pas très hauts , visibilité réduite à un mètre , et encore . Stress maximum pour les chiens , qui même en nombre et aguerris y vont sur la pointe des pieds quand ça sent le sanglier . Le gros . Qui n'a pas la même odeur que les petits ...

      Avons commencé par démarrer un animal qui a bourré les chiens à 10 mètres de moi , que j'ai eu à 4 ou 5 mètres plein travers entre les buis , pas trop vite , il serait mort . Un 50 kilos maximum , mais pas commode du tout . Résultat , alors que le sanglier était là , à moins de dix mètres de nous , avec nos chiens avec nous , pendant quelques minutes le silence . Oh bien sur , autour , les courants qui mènent pleine gueule , mais loin de leurs sangliers , pas fous . Les notres , à part Baxter qui prudemment s'avance à l'intérieur , Emir qui y va doucement aussi , se contentent de se promener avec nous en suivant ces allées , ces sentiers de bêtes . Les menées de courants , avec 5 ou 10 chiens ou plus qui essaient de faire bloc se poursuivent en général sur des animaux pas trop gros , ceux qui courrent devant . Les gros , ceux qui font comme ils veulent , restent calés où ils veulent et les chiens les ignorent . Les courants comme les miens ?

     A force de trafiquer dans ce versant , 300 mètres à droite , d'un coup , alors qu'une menée de courants se fait entendre au dessus de nous à 200 mètres ( ça n'a pas arrêté ) , mes chiens se mettent à japper , moitié au ferme , moitié à la bagarre , ça a du prendre , à 30 mètres . Je monte en courant parce que j'ai reconnu les grognements du gros offusqué du crime de lèse majesté , le genre que les chiens risquent , même tous ensemble de ne pas tenir bien longtemps . A fond la caisse dans le sentier à cet endroit un peu large , je pile parce qu'en face de moi un bestiau furibard haut comme la table , tout noir , m'arrive dessus sur 5 ou 6 mètres avant de bifurquer à deux mètres et de disparaitre . Un ours , plus de 100 kilos . Un éclair , une image subliminale , voilà l'impression que ça donne . Disparu en un éclair , la fulgurance animale dans toute sa splendeur . Dans la seconde qui suit mon suiveur , qui ne l'a pas vu mais a entendu le vacarme dans les roches et les buis à côté arrive et me dit qu'il a eu le temps d' apprécier le freinage abs , parce qu'il était 4 mètres derrière moi . Les secondes suivantes permettent de vérifier ce qui s'était déjà produit tout à l'heure avec le modeste sanglier que j'ai vu aussi , 50 kilos à tout casser , qu'ils ont été incapables vu le contexte stressant de mener correctement . Il n'y a plus personne .

      Je suis en train de me demander si dans des contextes pareils les petits chiens mordants , Parsons que j'ai laissé partir l'année dernière , ne manquent pas ...
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