Les archers ...
Actualité publiée le 30/07/2015
Les archers sont de très bons pourvoyeurs en bonnes recherches . Ils tirent rarement autrement qu'à l'arrêt , pas loin , leur animal reste rarement sur place , enfin bref ils ont la plupart du temps besoin d' un chien de recherche . Et souvent , l'animal coffré n'est pas bien loin ( pas de chien derrière ) , couché mort si on y va le lendemain . Bon , ça ,c'est la théorie...
Mon ami Pascal , conducteur lorrain depuis qu'il a une fille de ma Circé , Gaîa , m'a envoyé aujourd'hui un récit , des photos en pagaille , de sa chasse d' hier soir . Pascal est un épicurien , un type qui aime la vie et ses plaisirs . Il aime bien vivre , normal . Hier avec son ami Philippe il ont donc bu quelques picons-bières , puis il est allé chasser de son côté , s'asseoir sur sa chaise . Une douce brise sur le visage , la vie est belle , une heure passe et du bruit . Un gros sanglier , 100 kilos d'après lui , arrive comme dans un rêve , se roule dans la souille . Il en profite pour bander son arc , mais quand l'autre ressort , il s' arrête derrière un arbre . Le temps de débander l'arc ( excusez l'expression ) , l'autre s 'avance de quelques mètres et se secoue , classique . A 15 mètres , il le tire . Démarrage sur trente mètres , le bestiau rentre au fourré et plus un bruit . Une demi heure après un souffle , un léger bruit . Encore un quart d'heure et il descend de sa chaise , va à la bagnole poser l'arc et revient avant la nuit avec Gaïa , la Hanovre . Il retrouve un morceau de flèche , fait 20 mètres dans le fourré derrière la chienne avec sa bite et son couteau , c'est le cas de le dire , pas mal armé , pas armé du tout . Grand fracas , départ . Ouf ... Il est parti , au lieu , ce qui leur arrive assez souvent , quand ils sont blessés , de venir faire le ménage , chien puis homme , vous imaginez le possible , mon Pascal et sa chienne se faisant envoyer par dessus les épines , ça aurait pu mal finir ...
La soirée à ruminer , philosopher ( qu'est ce que j'aurais aimé être là ) , coucher tardif .
Le lendemain matin il était avec son ami Philippe sur les lieux , avec Gaïa ils ont pisté et une heure et quart plus tard l'ont trouvé , mort . Enorme ... Impossible de le bouger en le tirant avec une corde qui a pété sur les dents . Ont mis deux heures à deux pour lui faire faire les 300 mètres qui les séparaient de la voiture . Le peser avant de le vider . Les pattes touchant par terre , 130 , donc au moins 140 kilos ... A l'arc .
J'ai eu Pascal au téléphone tout à l'heure , il m'a entre autres détails expliqué que des comme celui là il en avait déjà tué ( je ne lui ai pas demandé combien , mais surement pas beaucoup , même chez eux ) , mais aucun qui ne lui fasse cette impression là . Tiré à 15 mètres , le bestiau , tu l'entends respirer , tu es à côté . Il se passe des choses dans la traque , et il se passe des choses à l'arc , qui sont difficiles à faire partager . Pas besoin d' aller tirer des gros lions en Afrique pour se faire taper le coeur , pour ressentir des émotions terribles .
Je vous passe une photo de mon ami Pascal , serein avec sa Gaïa et son sanglier . L'arc à la main ... C'est un vieux , je mets une ou deux photos sur le site pour ceux qui en doutent .
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Mon ami Pascal , conducteur lorrain depuis qu'il a une fille de ma Circé , Gaîa , m'a envoyé aujourd'hui un récit , des photos en pagaille , de sa chasse d' hier soir . Pascal est un épicurien , un type qui aime la vie et ses plaisirs . Il aime bien vivre , normal . Hier avec son ami Philippe il ont donc bu quelques picons-bières , puis il est allé chasser de son côté , s'asseoir sur sa chaise . Une douce brise sur le visage , la vie est belle , une heure passe et du bruit . Un gros sanglier , 100 kilos d'après lui , arrive comme dans un rêve , se roule dans la souille . Il en profite pour bander son arc , mais quand l'autre ressort , il s' arrête derrière un arbre . Le temps de débander l'arc ( excusez l'expression ) , l'autre s 'avance de quelques mètres et se secoue , classique . A 15 mètres , il le tire . Démarrage sur trente mètres , le bestiau rentre au fourré et plus un bruit . Une demi heure après un souffle , un léger bruit . Encore un quart d'heure et il descend de sa chaise , va à la bagnole poser l'arc et revient avant la nuit avec Gaïa , la Hanovre . Il retrouve un morceau de flèche , fait 20 mètres dans le fourré derrière la chienne avec sa bite et son couteau , c'est le cas de le dire , pas mal armé , pas armé du tout . Grand fracas , départ . Ouf ... Il est parti , au lieu , ce qui leur arrive assez souvent , quand ils sont blessés , de venir faire le ménage , chien puis homme , vous imaginez le possible , mon Pascal et sa chienne se faisant envoyer par dessus les épines , ça aurait pu mal finir ...
La soirée à ruminer , philosopher ( qu'est ce que j'aurais aimé être là ) , coucher tardif .
Le lendemain matin il était avec son ami Philippe sur les lieux , avec Gaïa ils ont pisté et une heure et quart plus tard l'ont trouvé , mort . Enorme ... Impossible de le bouger en le tirant avec une corde qui a pété sur les dents . Ont mis deux heures à deux pour lui faire faire les 300 mètres qui les séparaient de la voiture . Le peser avant de le vider . Les pattes touchant par terre , 130 , donc au moins 140 kilos ... A l'arc .
J'ai eu Pascal au téléphone tout à l'heure , il m'a entre autres détails expliqué que des comme celui là il en avait déjà tué ( je ne lui ai pas demandé combien , mais surement pas beaucoup , même chez eux ) , mais aucun qui ne lui fasse cette impression là . Tiré à 15 mètres , le bestiau , tu l'entends respirer , tu es à côté . Il se passe des choses dans la traque , et il se passe des choses à l'arc , qui sont difficiles à faire partager . Pas besoin d' aller tirer des gros lions en Afrique pour se faire taper le coeur , pour ressentir des émotions terribles .
Je vous passe une photo de mon ami Pascal , serein avec sa Gaïa et son sanglier . L'arc à la main ... C'est un vieux , je mets une ou deux photos sur le site pour ceux qui en doutent .