Weekend à Saint Martin de Londres .
Actualité publiée le 12/01/2015
J'ai passé le weekend à Saint Martin de Londres . Arrivée le samedi matin tôt , avant huit heures , le temps de remplir le carnet de battue , de passer les consignes de tir , et tout le monde part se poster . Pas besoin de faire les pieds , il y a des sangliers , vraiment . L'année dernière l'équipe avait prélevé 180 et quelques sangliers ( certaines dianes plus assidues situées à moins de 20 kilomètres en prélèvent le double tous les ans ) , mais suite à des problèmes internes elle a "explosé" . Nouveau bureau , président , chef de battue , des engueulades , pas mal de chasseurs agés ou non qui se font foutre dehors , d'autres qui ne veulent plus venir et chassent ailleurs ( on est dans l'Hérault , il y a des communales pas chères très giboyeuses pas loin ) , vous imaginez le " cirque " . Le nouveau bureau est en place depuis juillet , ça démarre seulement et avant ce weekend le tableau était de 60 et quelques sangliers , parce que ça n'a encore pas pris ses marques . Certains jours ils se sont retrouvés à 7 ou 8 , pas de possibilité de faire quoi que ce soit avec des chiens courants .
Enfin bref l'ambiance est de mon point de vue excellente , le chef de battue Laurent et ses compères se mettent en quatre pour que tout aille bien . Convivialité , bons repas , on essaie de tous passer de bonnes journées avec les populations de sangliers qui sont là . J'ai traqué là bas sur des versants trafiqués de frais comme je n'avais jamais vu . Ce ne sont pas 5 ou 10 sangliers qui font ça , sur qu'il faudra en tuer assez vite le plus possible , même s'il sera impossible de rattraper le retard , les 120 de plus qui avaient été prélevés l'année dernière .
Ce samedi , attaque , une seule , sur un secteur qui n'a été chassé qu'une ou deux fois depuis l'ouverture . Des cailloux et des cailloux , des pierriers et des bancs de roche , des blocs de parfois 50 ou 100 mètres de long , les trois quarts de la surface étant recouverts de végétation . Des buis et des petits chênes gros comme le bras , la cuisse , qui ont peut être 100 ans , dont c'est à se demander dans quoi ils poussent . Pas de terre , quelques terrasses de 20 mètres carrés retournées de la nuit , entourées de ces blocs pas faciles à passer . Sans les chercher , les chiens trouvent un peu partout de quoi boire dans des baignoires naturelles formées par ces blocs de roche . La difficulté ne vient pas de la chaleur , mais de ces cailloux abrasifs , qui défoncent les chiens et les hommes qui essaient de s' y aventurer . Bien sur , ça passe . Mais quand sur certains secteurs tu te retrouves à marcher sur les têtes des blocs , à un ou deux mètres du sol , en assurant ton équilibre en te tenant aux lianes croisées de ronces et aux buis ou petits chênes qui ont le mérite de pousser là au milieu , et ça sur 50 mètres ou plus , avant de reposer les pieds par terre , tu sens bien que tous les muscles de ton corps travaillent dur . Et au bout de deux heures tu sais que tu ne tiendrais pas pendant encore autant , et tu te rends compte que pour tes chiens c 'est terrible . Surtout des chiens d' arrêt , qui partent , essayent d' attraper , reviennent , repartent . Ces chiens contrairement aux courants fonctionnent tout à l'influx nerveux et dans ces conditions extrêmes épuisent en quelques heures toutes leurs réserves . Quand mes chiens d'arrêt ont traqué le samedi sur l'Aubrac , le lendemain ils ont besoin d'un petit moment pour lancer la machine , mais ensuite ça va , ils repartent à peu près comme la veille . Mais là , la fin de la journée , la dernière heure à été limite , les chiens n'avançaient plus , morts épuisés . Moi pas bien plus vaillant ...
Résultat des courses , 10 sangliers de morts , 9 de ramassés , le 10ème un petit de 20-25 kilos avec les tripes dehors parti à la descente sur au moins 1 kilomètre devant un courant , ils m'ont dit de ne pas descendre la montagne pour aller le ramasser . Mais d 'aller chercher celui , le gros , qui s'est relevé après avoir pris le coup de carabine et derrière lequel les chiens sont partis sur 3 ou 400 mètres avant de revenir directement . Il est mort pas loin , sinon les chiens seraient restés à côté...
Donc le collier mis , le Garmin branché , la R93 chargée , on est partis au plat sur 150 mètres , puis on est descendus dans le travers en suivant la chienne au bruit de la clochette . En lui disant d'aller " Doucement ! " quand elle me semblait aller trop vite , etc . Alors que nous arrivions dans le travers près de la falaise , nous sommes arrivés derrière Circé toute excitée , et mon jeune suiveur désarmé m'a dit qu'il était vivant , qu'il le voyait , que je devais le tirer , vite . Carabine à l'épaule , j'ai effectivement vu à dix mètres devant nous le haut de la crinière entre les oreilles d'un beau sanglier face à nous . Un rocher cachait le front , l'endroit dans lequel je lui aurais bien collé la balle , seule la crinière dépassait . Je suis remonté sur un mètre de façon à pouvoir passer la balle mais la chienne s'est approchée et le sanglier l'a chargé , nous a chargé , est passé entre nous . Me suis laissé tomber en arrière après l'avoir tiré , il a bousculé mon suiveur qui a sauté de côté pour l'éviter , enfin bref en une grosse seconde il avait disparu dans la pente . Ma balle placée trop en avant lui avait seulement cassé un côté de la mâchoire , et Circé l'a à nouveau rattrapé et mis au ferme cette fois cinquante mètres plus bas dans les buis . Alors qu'il suivait à nouveau la chienne à travers les buis , Pan , pas trop bien tirée mais arrêtée , une femelle de 80 kilos pas gentille . Circé essayant de la secouer enfin , je passe par dessus et la délivre enfin en lui glissant la dague derrière une patte de devant , Ouf !
Je vous mets une photo de la scène juste après la conclusion ...
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Enfin bref l'ambiance est de mon point de vue excellente , le chef de battue Laurent et ses compères se mettent en quatre pour que tout aille bien . Convivialité , bons repas , on essaie de tous passer de bonnes journées avec les populations de sangliers qui sont là . J'ai traqué là bas sur des versants trafiqués de frais comme je n'avais jamais vu . Ce ne sont pas 5 ou 10 sangliers qui font ça , sur qu'il faudra en tuer assez vite le plus possible , même s'il sera impossible de rattraper le retard , les 120 de plus qui avaient été prélevés l'année dernière .
Ce samedi , attaque , une seule , sur un secteur qui n'a été chassé qu'une ou deux fois depuis l'ouverture . Des cailloux et des cailloux , des pierriers et des bancs de roche , des blocs de parfois 50 ou 100 mètres de long , les trois quarts de la surface étant recouverts de végétation . Des buis et des petits chênes gros comme le bras , la cuisse , qui ont peut être 100 ans , dont c'est à se demander dans quoi ils poussent . Pas de terre , quelques terrasses de 20 mètres carrés retournées de la nuit , entourées de ces blocs pas faciles à passer . Sans les chercher , les chiens trouvent un peu partout de quoi boire dans des baignoires naturelles formées par ces blocs de roche . La difficulté ne vient pas de la chaleur , mais de ces cailloux abrasifs , qui défoncent les chiens et les hommes qui essaient de s' y aventurer . Bien sur , ça passe . Mais quand sur certains secteurs tu te retrouves à marcher sur les têtes des blocs , à un ou deux mètres du sol , en assurant ton équilibre en te tenant aux lianes croisées de ronces et aux buis ou petits chênes qui ont le mérite de pousser là au milieu , et ça sur 50 mètres ou plus , avant de reposer les pieds par terre , tu sens bien que tous les muscles de ton corps travaillent dur . Et au bout de deux heures tu sais que tu ne tiendrais pas pendant encore autant , et tu te rends compte que pour tes chiens c 'est terrible . Surtout des chiens d' arrêt , qui partent , essayent d' attraper , reviennent , repartent . Ces chiens contrairement aux courants fonctionnent tout à l'influx nerveux et dans ces conditions extrêmes épuisent en quelques heures toutes leurs réserves . Quand mes chiens d'arrêt ont traqué le samedi sur l'Aubrac , le lendemain ils ont besoin d'un petit moment pour lancer la machine , mais ensuite ça va , ils repartent à peu près comme la veille . Mais là , la fin de la journée , la dernière heure à été limite , les chiens n'avançaient plus , morts épuisés . Moi pas bien plus vaillant ...
Résultat des courses , 10 sangliers de morts , 9 de ramassés , le 10ème un petit de 20-25 kilos avec les tripes dehors parti à la descente sur au moins 1 kilomètre devant un courant , ils m'ont dit de ne pas descendre la montagne pour aller le ramasser . Mais d 'aller chercher celui , le gros , qui s'est relevé après avoir pris le coup de carabine et derrière lequel les chiens sont partis sur 3 ou 400 mètres avant de revenir directement . Il est mort pas loin , sinon les chiens seraient restés à côté...
Donc le collier mis , le Garmin branché , la R93 chargée , on est partis au plat sur 150 mètres , puis on est descendus dans le travers en suivant la chienne au bruit de la clochette . En lui disant d'aller " Doucement ! " quand elle me semblait aller trop vite , etc . Alors que nous arrivions dans le travers près de la falaise , nous sommes arrivés derrière Circé toute excitée , et mon jeune suiveur désarmé m'a dit qu'il était vivant , qu'il le voyait , que je devais le tirer , vite . Carabine à l'épaule , j'ai effectivement vu à dix mètres devant nous le haut de la crinière entre les oreilles d'un beau sanglier face à nous . Un rocher cachait le front , l'endroit dans lequel je lui aurais bien collé la balle , seule la crinière dépassait . Je suis remonté sur un mètre de façon à pouvoir passer la balle mais la chienne s'est approchée et le sanglier l'a chargé , nous a chargé , est passé entre nous . Me suis laissé tomber en arrière après l'avoir tiré , il a bousculé mon suiveur qui a sauté de côté pour l'éviter , enfin bref en une grosse seconde il avait disparu dans la pente . Ma balle placée trop en avant lui avait seulement cassé un côté de la mâchoire , et Circé l'a à nouveau rattrapé et mis au ferme cette fois cinquante mètres plus bas dans les buis . Alors qu'il suivait à nouveau la chienne à travers les buis , Pan , pas trop bien tirée mais arrêtée , une femelle de 80 kilos pas gentille . Circé essayant de la secouer enfin , je passe par dessus et la délivre enfin en lui glissant la dague derrière une patte de devant , Ouf !
Je vous mets une photo de la scène juste après la conclusion ...