De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Hier , deux recherches chez moi , des brebis de mouflon ...

Actualité publiée le 02/02/2014

De la dent dure - Hier , deux recherches chez moi , des brebis de mouflon ...

Ce week-end , pas de traque possible , à moins d' aller dans les PO chez des copains , ou dans le Var chez d'autres , enfin bref la flemme , repos ... Et bien non , il a fallu que nous allions Circé et moi courir après des mouflons blessés par un jeune copain , le fils du président de l' acca , Nicolas . Je, ne vais pas vous raconter tout , je vais juste vous donner à la lecture le courrier que j'ai envoyé à mes amis , au retour :






Bonsoir à tous .

Hier soir vers 21 heures coup de fil de Nicolas , le fils de notre
président . En ce 31 janvier , dernier jour de chasse possible ,  il ne
travaillait pas et est allé chasser les mouflons , dans l’espoir de fermer un ou
deux bracelets de femelle ou jeune . Il a blessé . La brebis est repartie à 10
mètres de lui quand il est allé voir s’il trouvait un indice au coup de carabine
alors qu’il se demandait s’il l’avait touchée . Le rendez vous est pris pour ce
matin , 7h30 chez moi .

Ce matin Nicolas m’explique qu’il y  a en fait deux  blessés , celui-là ,
et une autre qu’il a tiré de loin ( plus de 200 mètres sans bâton de pirsch pour
s’ appuyer ) . Je lui dis que si la première se passe vite et bien , ce qui
n’est pas exclu ( il peut être étendu mort dans les 300 mètres , 10 minutes ) ,
nous ferons les deux recherches dans la foulée .

Arrivés sur les lieux , nous constatons au coup de feu que nous trouve
toute seule Circé dans la pente , effectivement la présence de sang . Sur cent
mètres , puis quasiment plus rien , mais la chienne travaille bien , revient
trois fois  en bas d’ un saut d’ un mètre que nous contournons . Elle monte sur
la crête , et alors que je suis en train d’ expliquer à mon Nicolas qu’il est
étonnant qu’au bout de 500 mètres on ne l’ait pas relevé , Circé s’ énerve ,
nous prend de vitesse , s’éloigne au Garmin , 200 puis 300 , 500 mètres et plus
. Nous suivons dans ces buis et ces rochers comme nous pouvons , en nous
demandant tous les deux si elle est bien sur le blessé , parce que nous avons
entendu démarrer une bande . Notre mouflon était au milieu d’ un tas d’autres
...

A force de suivre sur le Garmin , nous avons fait 5 ou 600 mètres , et ça
ne se déplace plus . Mieux , nous entendons japper au ferme la chienne ,
accélérons et finissons par arriver près de la piscine . A Bellevieille , un des
occupants  avait fait il y a longtemps une  piscine en ciment , ronde , dans le
fond du vallon sous le hameau . Circé tourne autour de la piscine , sur le mur ,
et jappe sans arrêter la brebis blessée de patte avant qui est au fond , les
pattes dans les 20 centimètres d’eau de la piscine vidée . Arrivés sur place ,
nous nous demandons comment mettre un terme à cette belle recherche . Lui coller
une balle de 9.3 dans la tête , et percer probablement la piscine en ciment
?

Faire sortir la brebis et la tirer à la sortie ? Descendre dans la piscine
et la daguer une fois que la chienne l’aura pris ? C’est cette troisième
solution qui sera adoptée , Circé finissant par descendre avec moi par, les
marches d’ escalier d’un côté . La brebis remonte , passe à deux mètres de
Nicolas qui n’ose pas la tirer de peur de toucher Circé qui est à cul , fait un
tour de 20 mètres puis redescend d’où elle vient de partir se faire attraper .
Je n’ai pas bougé , l’attrape par une patte arrière et abrège enfin ses
souffrances en plaçant la dague au bon endroit . Bracelet , la brebis est
enfilée sous un buis pour que les vautours ne nous la prennent pas , et retour
aussi vite que possible au départ ( merci le Backtrack ) pour attaquer la
deuxième .

 

A moins de cent mètres du départ de la première piste , Circé prend le
travers de la côte , de façon à couper la piste que cet animal a emprunté hier
soir . Effectivement , elle se met , à peu près à la hauteur à laquelle Nicolas
l’avait prévu , à travailler une piste . Au sol , un peu de sang , en continu
puis un peu moins . Deux cent mètres plus loin elle redescend sur dix mètres ,
tourne en rond , s’ énerve , remonte encore jusqu’à arriver au plat , accélère
et fout le camp , 100 , 200 , 400 , en poursuite . Ne jappe pas parce qu’elle ne
le voit pas , mais file , file ...

Nous derrière , refaisons le chemin de tout à l’heure , à croire qu’ils ont
tous piscine aujourd’hui . Mais non , Circé n’y est pas , le Garmin nous la
donne à 7 ou 800 mètres plus bas , elle va finir par aller jusqu’à Liaucous .
Perdus au milieu de ce dédale de rochers et de sentiers de mouflons , un gros
kilomètre plus bas , Nicolas dit que si on avait quelqu’un pour nous ramener aux
voitures ce serait bien . Mais le portable ne passe pas , le sien est déchargé ,
enfin bref il y en a marre . Comme de toutes façons la chienne et son mouflon
sont loin , très loin , je décide de retourner au C15 , de façon à pouvoir y
aller en vitesse . Peut être qu’elle le jappe au ferme quelque part , il faut y
aller ...

Alors que nous sommes à 400 mètres des voitures , le Garmin qui ne nous
captait plus la chienne depuis une demi-heure se remet à nous la capter : 795
mètres , elle revient . Elle a du abandonner , blessure pas assez sérieuse ,
crevée , elle rentre . Donc nous continuons en direction de la voiture ... Deux
cent mètres plus loin , Nicolas qui a meilleure oreille que moi m’arrête . Il
entend Circé , qui jappe . Nom de dieu , elle est toujours dessus , ce mouflon
est revenu du bout du plateau , elle l’a dans le visuel , on va l’avoir . Course
autant que nous le pouvons dans la direction des abois , qui finalement se
déplacent . Une bosse et demi plus loin , soit 7 ou 800 mètres , je suis à 80
mètres en train de grimper , sans assurance bien sur , sur une roche , dans
l’espoir de voire enfin cette bête devant ma chienne qui n’arrête pas de japper
de plus belle . Elle a du nous entendre arriver , redouble d’ardeur .
Effectivement , j’arrive à la voir à 30 mètres , cette brebis , calée sur une
petite vire , avec la chienne au dessus d’ elle . Je ne peux pas tirer , de peur
de taper la chienne , avec tous ces rochers ... Nicolas , 50 mètres plus bas ,
voit la même chose que moi . Que faire ? Au bout de deux minutes , je m’aperçois
que dans ses va et viens , la chienne disparait parfois quelques secondes en
faisant son demi tour . Il me faut lui mettre une balle dans la tête à ce moment
... Pan , pas assez de temps  pour la prendre comme il faut , je l’ai manquée ,
elle file , re-pan quand elle disparait . Cinq minutes après je suis là-haut ,
pour constater qu’elle a effectivement filé , Circé à nouveau au cul , que le
Garmin me les donne déjà à 4 ou 500 mètres , mais là , pas question d’
abandonner . Je perds Nicolas en route , passe des bosses , des ravins , des
bosses , jusqu’au moment où j’entends à nouveau les jappements reprendre , plus
d’ un kilomètre et je ne sais plus combien de ravins plus bas . Bon , là , ça
craint carrément , elle s’est enfilée sur une arête de roches , le vide des deux
côtés , je connais car j’ai trainé mes guêtres dans ce coin il y a plusieurs
années . La chienne jappe tout au bout , est descendue presque en bas , je vais
arriver par le dessus , dès que je la vois je la prends plein milieu  , quel con
, il y a un moment que ça devrait être fini , quel con . En plus la pluie prévue
est au rendez vous , je suis rincé , les rochers glissent , la chienne risque de
se casser la gueule , quel con ... Dans cet état d’esprit , je descends
prudemment , finis par voir la chienne 50 mètres plus bas , qui jappe dur encore
et essaie de remonter . La brebis est dix mètres au dessus , plein travers , qui
regarde en bas , m’a vu mais ne peut pas partir , coincée sur cette roche .
Cette fois encore je fais le con avec ma balle dans la tête , la manque , et
alors qu’elle redescend prudemment , lui en colle enfin une dans le cou ! Ouf ,
mais ce n’est pas fini , comment redescendre de là , récupérer cette brebis , la
chienne qui est prise sur ces rochers , me faire remonter jusqu’à la voiture ?
Parce que je ne peux ressortir que par le bas du  ravin du Vors , me faire
récupérer en voiture par  ma femme aux anciennes poubelles de Liaucous et
remonter là haut ... Heureusement , le portable passe , Corinne est là et trois
quart d’ heures après je sors avec la chienne qu’il a fallu que je monte
chercher depuis le bas , et cette brebis vidée sur place . Un quart d’ heure de
voiture plus tard nous arrivons et retrouvons Nicolas qui a fait le grand tour ,
est “ cuit dur “ , comme moi , crève de faim et de soif . Il est presque 15
heures , nous sommes derrière ces deux bêtes depuis ce matin , 8 heures et
quelques ...

 

Mouillés jusqu’au slip , changés , nous avons le plaisir de manger ensemble
juste après chez moi , Corinne nous bricolant de suite de quoi nous régaler avec
les restes du repas de midi . Belle journée , comme il n’est pas fréquent d’en
passer quand même ...

 

ps: une  photo , de Nicolas et la star , au bord de la piscine avec la première  des deux  . S'il avait su ce qui l'attendait , il n'aurait pas rigolé comme ça ...

 

 

 

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