Journée pénible dans le Gard .
Actualité publiée le 27/12/2020
Nous attaquons Biere , le gigantesque trou sous Montdardier alors que cette chasse en temps normal n'est attaquée que quelques trois ou quatre fois par an , mais en effectif le permettant , quand il y a en fin de saison 35 ou 40 postiers . Et encore , ces jours là , tous les postes ne sont pas pris , il y a des trous et de temps en temps il sort 15 chiens derrière un sanglier , une douzaine d 'autres derrière un autre , et la chasse est quasiment foutue . Là , nous étions péniblement 15 postiers , après avoir longuement hésité comme d'habitude les postiers sont partis vers 10 heures et nous avons attaqué à 11 .
Dès le début , une sale intuition , dans les 4 ou 500 premiers mètres je ne vois aucune fréquentation récente , on se croirait au parc mais tout date de plusieurs jours . Les chiens habitués aux départs en fanfare ne démarrent pas , les courants des copains ( David , Julien , Petit Pierre , le grenoblois , André le patron ) ne démarrent pas non plus . Pendant presque trois heures le silence n'est coupé de temps en temps que par des cris de courants dont je me demande sur quoi ils peuvent bien gueuler , parce que ces préparatifs ne se continuent pas par de vraies menées , et j'en ai assez de m'énerver dans ce travers vide . Bon , on est dans le Gard , on est à Pommiers , le morceau est assez grand pour qu'il soit impossible qu'il n'y ait pas dans cette attaque de sangliers , au moins 4 ou 5 . Peut être bien 4 ou 5 bandes de 4 ou 5...
J'arrive en bas de ce travers , trois heures que je fais le travail et toujours rien , c'est incroyable . J'ai fini il y a dix minutes par tomber enfin sur de la fréquentation qui ne date pas , surement de la nuit . Je suis maintenant arrivé derrière les maisons du hameau , des chiens nous jappent , je suis 80 mètres plus haut dans le bois et ai décidé de descendre dès que possible , traverser le chemin , le ruisseau et monter en face , marre de ce versant . Les chiens aussi en ont marre , Lascar lui même se demande ce qui se passe . Je suis en train de sauter d'un traversier quand devant moi à dix mètres le roncier explose , j'épaule en m'arrêtant mais deux ou trois secondes plus tard tout est terminé , une mère et des petits de 30 kilos viennent de partir sur ma gauche , je les ai à peine distingués dans les ronces , aurais pu envoyer une balle au dernier sans avoir le temps de le prendre comme il faut , donc surement dans le cul ou à côté , et je n'aime pas ça . Les chiens sont tous ensemble partis là derrière , ça a traversé le goudron et le ruisseau , c'est remonté en face et deux minutes après c'est sur le Garmin le point d'interrogation . Et ça n'a pas tiré , les postiers du dessus n'ont rien pu faire , je regrette de ne pas avoir envoyé cette balle tout à l'heure , merde !
Un quart d'heure après je suis monté sur le dessus , je croise Germain qui me dit qu'il n'a rien entendu . Mais qu'un de ses chiens est en train de partir , de lever , que ça ne peut être que ça parce qu'il n'y a rien . On est d'accord ... Bon , pour que certains lecteurs de ces lignes se rendent bien compte , il faut qu'ils imaginent que certaines fois ( d 'ordinaire , en fait ) , les piqueurs d'où qu'ils démarrent lèvent dans les 300 mètres , que par la suite le problème est de récupérer des chiens pour faire courir les sangliers qui sont souvent partout . Quand on attaque Biere et qu'il s 'en tue dix , c'est qu'il y a eu un problème... Aujourd'hui , rien nulle part , il a fallu que je finisse par monter sur ceux là pour qu'il se passe quelque chose ...
Une demie heure après , j'ai téléphoné à André , pour lui dire qu'au vu de la pénurie et du fait qu'il y en avait au moins 4 ou 5 , que mes chiens de petit pied allaient certainement les abandonner quand même il faudrait vite venir leur mettre des courants au cul , départ à tel endroit . Pas moyen d'avoir André , puis finalement si , petit Pierre va y aller . Encore une demie heure et je suis à la voiture , dételle la remorque après y avoir rentré les premiers revenus . Je finirai par récupérer Ola en bas d 'un éboulis qu'elle a eu la flemme de gravir , obligé de la remonter ( imaginez la récompense ) , puis revenues à la remorque ou pas loin Olympe et Prada .
Au final deux morts , la grosse et un plus petit , tués tous deux par les piqueurs . Une misère pour cette attaque , mais au vu de ce qu'il y avait , pas si mal .
Maintenant dodo , parce que demain , c'est la fermeture à Brameloup , les chiens vont se faire plaisir à galoper derrière des chevreuils géants , de grands cervidés , ça fera du bien à tout le monde . Ensuite ce sera la fin de saison , les trois jours à Pommiers jusqu'à ce que nous arrêtions là bas . Puis si nous ne chassons pas à Pommiers en février nous irons terminer au Rouet , comme toutes les années .
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Dès le début , une sale intuition , dans les 4 ou 500 premiers mètres je ne vois aucune fréquentation récente , on se croirait au parc mais tout date de plusieurs jours . Les chiens habitués aux départs en fanfare ne démarrent pas , les courants des copains ( David , Julien , Petit Pierre , le grenoblois , André le patron ) ne démarrent pas non plus . Pendant presque trois heures le silence n'est coupé de temps en temps que par des cris de courants dont je me demande sur quoi ils peuvent bien gueuler , parce que ces préparatifs ne se continuent pas par de vraies menées , et j'en ai assez de m'énerver dans ce travers vide . Bon , on est dans le Gard , on est à Pommiers , le morceau est assez grand pour qu'il soit impossible qu'il n'y ait pas dans cette attaque de sangliers , au moins 4 ou 5 . Peut être bien 4 ou 5 bandes de 4 ou 5...
J'arrive en bas de ce travers , trois heures que je fais le travail et toujours rien , c'est incroyable . J'ai fini il y a dix minutes par tomber enfin sur de la fréquentation qui ne date pas , surement de la nuit . Je suis maintenant arrivé derrière les maisons du hameau , des chiens nous jappent , je suis 80 mètres plus haut dans le bois et ai décidé de descendre dès que possible , traverser le chemin , le ruisseau et monter en face , marre de ce versant . Les chiens aussi en ont marre , Lascar lui même se demande ce qui se passe . Je suis en train de sauter d'un traversier quand devant moi à dix mètres le roncier explose , j'épaule en m'arrêtant mais deux ou trois secondes plus tard tout est terminé , une mère et des petits de 30 kilos viennent de partir sur ma gauche , je les ai à peine distingués dans les ronces , aurais pu envoyer une balle au dernier sans avoir le temps de le prendre comme il faut , donc surement dans le cul ou à côté , et je n'aime pas ça . Les chiens sont tous ensemble partis là derrière , ça a traversé le goudron et le ruisseau , c'est remonté en face et deux minutes après c'est sur le Garmin le point d'interrogation . Et ça n'a pas tiré , les postiers du dessus n'ont rien pu faire , je regrette de ne pas avoir envoyé cette balle tout à l'heure , merde !
Un quart d'heure après je suis monté sur le dessus , je croise Germain qui me dit qu'il n'a rien entendu . Mais qu'un de ses chiens est en train de partir , de lever , que ça ne peut être que ça parce qu'il n'y a rien . On est d'accord ... Bon , pour que certains lecteurs de ces lignes se rendent bien compte , il faut qu'ils imaginent que certaines fois ( d 'ordinaire , en fait ) , les piqueurs d'où qu'ils démarrent lèvent dans les 300 mètres , que par la suite le problème est de récupérer des chiens pour faire courir les sangliers qui sont souvent partout . Quand on attaque Biere et qu'il s 'en tue dix , c'est qu'il y a eu un problème... Aujourd'hui , rien nulle part , il a fallu que je finisse par monter sur ceux là pour qu'il se passe quelque chose ...
Une demie heure après , j'ai téléphoné à André , pour lui dire qu'au vu de la pénurie et du fait qu'il y en avait au moins 4 ou 5 , que mes chiens de petit pied allaient certainement les abandonner quand même il faudrait vite venir leur mettre des courants au cul , départ à tel endroit . Pas moyen d'avoir André , puis finalement si , petit Pierre va y aller . Encore une demie heure et je suis à la voiture , dételle la remorque après y avoir rentré les premiers revenus . Je finirai par récupérer Ola en bas d 'un éboulis qu'elle a eu la flemme de gravir , obligé de la remonter ( imaginez la récompense ) , puis revenues à la remorque ou pas loin Olympe et Prada .
Au final deux morts , la grosse et un plus petit , tués tous deux par les piqueurs . Une misère pour cette attaque , mais au vu de ce qu'il y avait , pas si mal .
Maintenant dodo , parce que demain , c'est la fermeture à Brameloup , les chiens vont se faire plaisir à galoper derrière des chevreuils géants , de grands cervidés , ça fera du bien à tout le monde . Ensuite ce sera la fin de saison , les trois jours à Pommiers jusqu'à ce que nous arrêtions là bas . Puis si nous ne chassons pas à Pommiers en février nous irons terminer au Rouet , comme toutes les années .