De la dent dure

De la dent dure Petit Epagneul de Münster

Petit Epagneul de Münster

Jeudi matin recherche sur chevreuil tiré mercredi

Actualité publié le 26/09/2024

De la dent dure - Jeudi matin recherche sur chevreuil tiré mercredi

          Hier mercredi à Pommiers nous n'étions pas très nombreux , avons chassé sous Saucliérette , à gauche en montant vers Saint Bresson . Julien André et moi aux chiens , petit effectif , une douzaine au poste , pas facile de tout tenir ... Je pars au dessus de la route , gueule sans arrêt pour que les nouveaux Maremmanos et le reste me situe et me suive , mais au bout de 20 minutes m'aperçois qu'il me manque quatre chiens qui ne reviennent pas trop . Je les ai au Garmin pas trop loin à 250 et quelques mètres , je remonte et redescends au Duster . J'entends le ferme depuis le sommet ... Cinq minutes pour arriver discrétos , pas assez parce qu'il file à 5 mètres sous moi sous le traversier quand j'arrive , dans un grand arrachement de ronces . Comme ça file vers une des " lignes " de deux , à 200 mètres , Philippe et mon voisin Bernard , je gueule Attention ! Quelques secondes et ça pète , UN coup , c'est peut être bon , mais non ça ne s'arrête pas , fait ch... C'est Bernard qui l'a mal vu et manqué . Les chiens ont filé , je dois quand même remonter pour continuer de chasser ce qui doit l'être avec les autres en attendant qu'ils reviennent .

           Deux heures ou presque après ça n'est pas revenu , mais Bernard m'a appelé pour me dire qu'il vient d'en tuer un de 50 kilos à mes chiens , revenus lever après un ferme d'un quart d'heure au même endroit . La première fois , manqué , pas fier , pas d'appel ... Là il l'a attrapé dans la tête , bravo  à notre doyen , à  85 ou pas loin , on en rêve ... Au final je devrais sur la fin retourner à la remorque rentrer ceux que j'ai avant de récupérer les autres . Dernier récupéré , Narko le Segugio , ça chasse c'est sur . Deux sangliers et un chevreuil "seulement" au tableau , on se chauffe ...

          Retour assez tôt à Liaucous pour avoir le temps après m'être occupé des chiens d'aller faire un tour au cerf sur le Méjean à côté , ça brame carément . Retour après la nuit , avec un coup de fil pour un , deux chevreuils blessés du jour , à trois quarts d'heure en bordure du Larzac . Il n'y a que moi de libre ce jour , je dois y aller . Mais après avoir fait le coup du matin au cerf sur le Méjean . Lever 5h15 , départ 5h30 , écoute des endroits où ça brame , en fonction du vent mise en place nocturne , dans l'espoir de voir arriver dans l'aube blafarde un bestiau ... Ce matin je repartais déçu du plateau , brame bien moins impressionnant que lundi (c'est fini ?) , pas vu grand chose , départ pour la recherche .

         Arrivé sur place vers 9 heures , j'arrive sur le lieu du tir avec Urielle , qui démarre en prenant bien la voie . Puis s'énerve quand elle arrive au bout de 30 mètres à la bifurcation . Notre chasseur en a tirés et blessés deux au même endroit . Le premier tombe raide , le temps qu'il arrive il disparait , il l'entrevoit 5 mètres plus bas , le tire et il tombe raide aussi . Mais ce sont deux chevreuils différents , un gros et un plus petit , et au bout du compte les deux ont foutu le camp . C'est tard , il en entend un démarrer devant lui à dix mètres deux ou trois fois dans les fourrés , et décide d'appeler un conducteur ... Urielle mise au départ à l'envers ( nous arrivons par l'endroit où l'un des deux , le gros sans doute est sorti dans le champ après avoir traversé cette haie très épaisse et large , plus de dix mètres ) est très intéressée . Une fois remonté jusqu'au coup  de fusil ( il les a tirés au calibre 12 ) nous dépatouillons elle et moi les voies de sang visibles à l'oeil . La chienne que je suis bien obligé de laisser trainer sa longe est ressortie dans le champ par lequel nous sommes arrivés , est déjà à 50 ou 60 mètres sur la gauche le temps que je sorte , revient vers moi quand elle me voit dehors . Plus un indice dans le champ , après inspection des entrées en face nous retournons au départ et Urielle cette fois longe en main me ramène encore sur la gauche , à l'entrée dans le bois pour la laisser improviser tranquillement je lache la longe  . Reste à la lisière quelques secondes à écouter le grelot qui ne quitte pas le DC40 qu'elle a au cou avant de la suivre . Immobilité , la longe devant moi ne file plus , il est là ? Il est là , étendu raide , avec la balle qui lui a cassé le bas du gigot avant de rentrer dans le ventre . Il ne pouvait pas aller bien loin , a fait moins de 200 mètres avant de se coucher pour mourir . Urielle est ravie de pouvoir attaquer le gigot fracassé , nous la laissons faire plusieurs fois un instant ... 

        Et le deuxième ? Le tireur me dit qu'il l'a eu devant lui couché à moins de dix mètres , avec le tout haut de l'épaule ensanglanté ( la pointe de l'épaule qui se termine en cartilage je pense , balle d'apophyse ou pas loin , passée au dessus de la colonne , c'est sur ) , qu'il s'arrêtait devant lui tous les dix mètres et qu'il a arrêté parce qu'il faisait nuit . J'ai pensé au départ qu'il ne serait pas loin du tout , recouché dans les cent mètres , ai attaqué en me disant que ça ferait le plus grand bien à Urielle de le voir repartir devant elle , qu'elle s'énerverait et le choperait je pense ... Mais si sur les premiers mètres il y avait très peu de sang visible ( 4 ou 5 goutes sur 30 mètres ) , sur la suite ça a été zéro indice ET la chienne qui a pisté sur 80 ou 100 mètres jusqu'à ressortir dans le champ du haut . L'ai suivie , accompagnée , confiance , sans aucun indice visible jamais , balle d'apophyse je pense . Retours au départ , trois fois . Re démarrages , en longe pour plus de contrôle , pour finir j'ai fait avec la chienne toute la haie dans sa longueur et sa largeur , il n'y est pas comme nous l'espérions , est sorti , a filé et avec ce que Nicolas le tireur a vu de la blessure , c'est l'équivalent d'une balle d'apophyse : pas d'indices visibles hormis sur quelques mètres au départ puis plus rien , l'animal qui après être resté au sol se relève au départ difficilement , puis qui file , parce qu'il a ses quatre pattes , que la pompe et la tête vont bien et que la frousse a été immense . Les sangliers s'en sortent en général tous , les chevreuils ...

            Sur la photo on voit Urielle toute contente d'elle , même si avec l'une ou l'autre de mes précédentes chiennes ça aurait duré trois minutes alors qu'il lui en a fallu vingt . Nous insistons tout en sachant que quand il s'agira d'une "vraie" recherche où il faudra pister un kilomètre ou deux ça sera une toute autre paire de manches . Nous verrons bien ...
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